Gagne Ou Crève || Hermione & fem!OC

XLIV. Le Médaillon

TRIGGER WARNING : sexe explicite.

Diane referma vite la fermeture de l'entrée de la tente. Hermione se sentait fiévreuse. Elle regarda un peu l'intérieur de la tente, et constata que c'était une réplique presque parfaite de la chambre de Diane. Elle s'assit sur le lit et se prit la tête dans les mains.

— C'était vraiment vexant, Hermione, commença Diane, la voix tremblante. Tu me vois vraiment comme un objet qui sert à se débarrasser des gens?

— Non, répliqua faiblement Hermione. Je suis juste sur les nerfs.

— Je ne suis pas un punching-ball! J'ai besoin de réconfort moi aussi!

Hermione se laissa tomber sur le lit et frotta son visage. Son cœur battait désagréablement vite. Diane ne vint pas s'asseoir à côté d'elle et la rassurer comme elle en avait l'habitude. Au contraire, elle reposa son dos sur une poutre et croisa les bras. Hermione savait qu'elle n'allait pas bouger et rester campée sur ses positions. Elle poussa un soupir agacé et prit appui sur ses coudes.

— Qu'est-ce que je peux faire pour me faire pardonner?

— La fermer, répondit sèchement Diane.

Cette fois-ci, Hermione se remit en position assise. Diane cherchait la dispute. Elle chercha un instant ses yeux. Finalement, lorsque ses deux iris clairs percèrent les siens, Hermione sentit son visage s'empourprer.

Oh.

Elle comprit brusquement. C'était encore un petit jeu de la blonde. Depuis le début de leur relation, elles n'avaient fait que se courir après, jouer au chat et à la souris. S'énerver était une distraction, se crier dessus devenait un jeu. Hermione comme Diane ne supportait pas d'avoir tord. Leur passion et leurs caractères sanguins se confondaient en un cocktail qui menaçait d'exploser. Et jouer avec le feu était à présent une manière de manifester leur intérêt l'une pour l'autre. C'était étrange. C'était inhabituel, et même toxique, mais c'était surtout irrépressible. Dès que Diane commençait à lever le ton, ou à entrer en désaccord avec Hermione, lorsque le sujet de l'altercation n'était pas de la plus grande importance, un grand feu s'allumait dans la poitrine de la Gryffondor. Une envie brûlante d'avoir le dernier mot, de la faire taire. Et ce brasier se transformait rapidement en désir ardent s'il n'était pas calmé. Les moments de tendresse venaient après ces instants tumultueux.

Mais cette fois, c'était différent. Hermione avait de dangereuses pulsions de violence inexplicables, et Diane en avait conscience. Hermione en avait même peur de la blesser, comme elle avait failli le faire quelques minutes auparavant. Elles devaient se retrouver et se réconforter, mais il fallait d'abord couper la tension, qui était si épaisse qu'Hermione pouvait presque la toucher.

Ne supportant plus d'être autant dévisagée par Diane, Hermione se leva et s'approcha d'elle. Ses gestes étaient lents. Son cœur battait la chamade. La chaleur de la pièce devenait étouffante. Hermione ne rompit le contact visuel que quelques secondes, alors qu'elle était dangereusement proche de Diane. Son regard glissa sur ses courbes, son imagination dansait dans son crâne, et elle voyait comme si c'était réel tout ce qu'elle pouvait bien faire à Diane pour se venger de lui avoir mal parlé. À travers le t-shirt blanc de la blonde, Hermione pouvait déjà voir ses seins se durcir. Elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Elle s'arrêta à quelques centimètres de la blonde, sans pour autant la toucher.

— Tu n'es qu'une insupportable pétasse.

Diane baissa les yeux. Elle regardait ses lèvres. Hermione posa son bras sur la poutre, à quelques centimètres de sa tête.

— Et qu'est-ce que tu vas faire? dit Diane, à voix basse.

Son souffle s'échoua dans le cou d'Hermione. Une bouffée de son odeur entra dans ses narines. C'était un parfum brut, naturel. C'était l'odeur de sa peau. Ses phéromones embaumaient l'atmosphère. Hermione avait l'impression d'être un prédateur chassant sa proie. Elle avait l'impression que Diane pouvait entendre les battements effrénés de son cœur.