LIV. Les Cicatrices De Saturne

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N.A. : Pour me faire pardonner d'avoir mis autant de temps à sortir des chapitres récemment, voici la suite du chapitre LIII, un jour après!

J'ai une bonne excuse : Zelda Tears Of The Kingdom est sorti sur Nintendo Switch et je suis accro.

Bonne lecture!








Diane ne voyait rien et n'entendait rien, rien d'autre que des discussions sourdes et incompréhensibles étouffée par la porte en bois derrière elle, et le bruit des vagues et de la pluie contre les fenêtres. Elle avait sombré dans l'inconscience après avoir perdu trop de sang d'un coup. Elle n'avait strictement aucune idée d'où elle pouvait bien être. Elle se souvenait seulement des événements avant sa fuite du manoir. En se remémorant tout ce qui s'était passé, elle se redressa légèrement sur son lit, essayant d'analyser un peu l'endroit où elle était. C'était une petite chambre lumineuse, au parquet clair et aux meubles gris. Des coquillages et tableaux représentant la mer étaient accrochés au mur. Elle s'étira un instant et soudain, son cœur tomba bien bas dans sa poitrine.

Son bras gauche avait disparu. Elle s'en souvenait parfaitement, maintenant. Elle s'était coupé le bras avec le poignard de Bellatrix, afin que Voldemort et les Mangemorts ne puissent plus se servir de sa marque des ténèbres pour la surveiller. D'ailleurs, maintenant qu'elle essayait de se concentrer pour ressentir leur présence et se connecter à eux, elle ne ressentait rien de particulier. Sa respiration s'accéléra. Elle regarda son bras dont il manquait plus de la moitié, et sans pouvoir se contrôler, un grand sourire se dessina sur ses lèvres, alors que les larmes envahissaient ses yeux.

Enfin.

Elle était libre.

Après toutes ces épreuves, tous ces crimes, tous ces instants de souffrance, Diane était libre. Elle allait pouvoir réaliser tout ce qu'elle avait promis de faire avec Hermione. Elle allait aider les membres de l'Ordre à gagner la guerre, comme elle l'avait toujours voulu. Elle n'était plus un Mangemort. Elle n'était plus le Doberman. Elle n'était plus rien d'autre qu'elle-même. Elle s'était enfin délivrée de l'emprise de Voldemort. Et elle avait trouvé cela affreusement simple. Elle avait choisi le bon moment pour partir. Elle espérait maintenant que Drago ne soit pas trop puni par Voldemort. Il avait été d'une aide précieuse. Il lui avait sauvé la vie plusieurs fois. Estimant qu'elle ne parviendrait probablement pas à mettre toutes ses pensées au clair seule, Diane décida de se lever et de manifester sa présence. Elle n'avait toujours aucune idée d'où elle pouvait bien être et avec qui. Elle regarda une dernière fois son moignon et s'assit sur le lit. Elle ressentait quelque chose d'étrange, comme si son avant-bras gauche était toujours là, mais qu'elle ne pouvait ni l'utiliser, ni le voir, ni le toucher. En fermant les yeux, elle avait presque l'impression de pouvoir faire des mouvements de sa main absente. Elle savait qu'elle avait bien fait de se trancher le bras avec le poignard de Bellatrix, mais elle n'avait pas eu assez de temps pour penser aux conséquences physiques que cette amputation pouvait bien avoir sur son corps. Bellatrix ne devrait pas aiguiser autant ses couteaux. Diane se passa la main dans les cheveux, anxieuse. La discussion qu'elle allait avoir avec quiconque se trouvait dans cette maison allait être longue et délicate. Elle soupira pour se donner du courage et sortit enfin de la chambre.

Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle arriva directement dans un petit salon surpeuplé. Il était clair, lumineux, et chaleureux. Un petit feu ronflait dans l'âtre de la cheminée au centre de la pièce. Des canapés en velour beige entouraient une table basse devant la cheminée. Dès qu'elle entra dans le petit salon, toutes les têtes se tournèrent vers elle. Elle reconnut vite Harry et Ron, qui lui firent un signe de tête. Il y avait aussi un homme roux qui ressemblait fortement à Ron, probablement son frère, Luna Lovegood, Dean Thomas, une femme blonde au visage doux et harmonieux, et Dobby, qui sautillait sur le canapé. Hermione, elle, évita son regard. Elle se retourna et prit sa tasse de thé. Elle avait l'air épuisée. Ils avaient tous l'air épuisés. Mais son visage était plus pâle que celui des autres. Une fine cicatrice écarlate barrait son cou. Son bras gauche était entouré d'épais bandages. La femme blonde s'approcha de Diane et prit délicatement son bras amputé dans ses mains chaudes.

Gagne Ou Crève || Hermione & fem!OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant