XXI. Gryffondor et Sang-Pur

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Hermione Granger était assise dans un box du Poudlard Express, qui allait en direction de la plus grande école de sorcellerie d'Angleterre, lorsque son ami Harry Potter, le Survivant, se leva pour clamer théâtralement dans le minuscule wagon que Drago Malefoy, leur rival de toujours était un Mangemort. Les Mangemorts servaient Voldemort, l'assassin des parents d'Harry. Hermione comprenait sa virulence, mais une boule restait coincée dans sa gorge dès que le sujet venait sur le tapis. Elle s'en fichait de Malefoy, mais elle était particulièrement préoccupée par la cause des Mangemorts elle aussi depuis le début de l'été. Hermione était de nature méfiante. Extraordinairement intelligente et logique, Hermione avait tiré ses amis de mauvais pas plus d'une fois. Sa grandeur intellectuelle n'égalait pourtant pas sa beauté extérieure, qu'elle trouvait largement insuffisante depuis des années. Hermione avait toujours eu du mal à garder confiance en elle, et son moral s'en était vu dégradé depuis que Drago et sa bande s'étaient mis à la harceler. Cette année cependant, elle gardait espoir, et était certaine que les choses resteraient calmes. En effet, l'année dernière, une amie de Drago s'était dressée contre lui et avait partiellement arrêté les ennuis d'Hermione. Mais penser à cette fille était douloureux pour Hermione depuis quelques temps. Alors elle restait silencieuse et gardait pour elle toutes ses pensées invasives et ses doutes.

Hermione était brillante. Elle avait passé tous ses examens l'année dernière de manière académique. Elle ne relâchait néanmoins pas la pression. Elle devait continuer à rendre fiers ses professeurs et ses parents. Elle devait continuer de se battre. Elle était en guerre permanente avec elle-même, et probablement, bientôt avec les autres. Le monde magique était au bord de la guerre, une guerre sanglante et raciale, qui visait à exterminer les gens comme elle, les Nés-Moldus, des sorciers nés de parents non-mages. Et comble de la malchance, Hermione avait développé des sentiments pour l'un de ses bourreaux, l'un des dits « Sangs Purs », qui avait eu pour mission de la tuer il y a quelques mois. C'était donc la raison de son agacement dès qu'Harry se lançait dans des discours grandiloquents sur les Mangemorts.

— Je ne sais pas ce qu'il te faut de plus, Hermione. Toutes les preuves sont devant toi.

— Ce que nous avons vu dans l'Allée des Embrumes était tout sauf des preuves tangibles, répliqua-t-elle, lassée d'avoir cette conversation sans cesse.

— C'est fou ce que tu es entêtée! On dirait presque que tu prends la défense de Malefoy! s'emporta Harry.

Hermione se leva à son tour, vraiment énervée à présent. Harry diminua l'importance de sa posture en voyant la rage dans ses yeux, un peu effrayé soudainement.

— Prendre la défense de Malefoy?! Mais ça ne va pas bien chez toi!

— Excuse-moi, je ne le pensais pas comme ça...

— Ça en dit long sur la vision que tu as de moi pourtant!

— Non, Hermione, pas du tout! s'empressa-t-il de répondre. Calmons-nous un instant. C'est stupide.

Il se rassit, un peu honteux, et Hermione en fit de même peu après. Harry avait perdu son parrain, Sirius Black, lors d'un attentat au ministère de la magie plusieurs mois auparavant. Depuis, il s'emportait vite sur le sujet des Mangemorts et ne supportait plus vraiment les contradictions. Il était triste et en colère, et Hermione et Ron, leur meilleur ami, avaient tenté tout l'été de lui remonter le moral. Ron, assis à côté d'Hermione, s'étira avant de poser la question fatidique, comme pour changer de sujet.

— Au fait, Hermione... est-ce que Lancaster t'a envoyé de ses nouvelles cet été? On n'en a pas vraiment parlé.

— Et c'était très bien quand on n'en parlait pas. Non, rien. Je ne sais même pas si elle est encore en vie aujourd'hui.

Gagne Ou Crève || Hermione & fem!OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant