Chap3

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Dans le monde, il y a des similarités que l'on retrouvera toujours.

Par exemple, là, en ce moment-même, je sens des filles glousser à côté de moi pour attirer mon attention. D'autres me regardent étrangement et parlent ouvertement sans aucune forme de politesse vis-à-vis du professeur, de moi ou d'eux-mêmes.

Je veux dire que dans une classe, il y a toujours l'abruti qui remettra ses études en question pour amuser la classe, généralement chez lui il rencontre des difficultés auxquelles il échappe le temps d'un cours.
Il y a le sportif frustré qui s'en prend au plus faible pour asseoir son pouvoir, la fille qui pense qu'elle est la plus belle, le mec super intelligent qui ne se trouve pas assez beau pour être apprécié et donc qui se cloître dans sa zone de confort, celui qui prend sa douche une fois sur deux et donc empeste à des mètres à la ronde et enfin, celui qui n'aime pas le nouveau.

J'attribue ce dernier rôle à l'idiot énervé qui n'arrête pas de me jeter des regards noirs depuis que je suis entré dans la classe. A lui seul il réunit le plus gros des stéréotypes, il m'a suffit d'une minute d'attention, minute durant laquelle il a détourné le regard pour que je ne le vois pas me regarder.

Il est entouré, sûrement de ceux qu'il définirait comme ses amis, des cheveux bruns et longs comme les miens, il est bien conservé et a l'air très sportif, ses chaussures et sa montre sont des marques que je porte moi-même actuellement, et il participe pendant toute la durée du cours, le prof lui adresse même continuellement des louanges.

C'est donc lui.

Je veux dire, le gars dans le film, qui est sportif, beau, intelligent et sûrement riche. Il assoit son autorité dans le lycée comme si ces putains de murs étaient la tour érigée autour de son royaume. Reste plus qu'à savoir si c'est un bon roi et si ses sujets sont obéissants.

Je suis interrompu dans mes pensées quand le prof m'interroge à nouveau sur mon accent, il veut que je lui en dise plus. Seul bémol, je n'aime pas parler de moi, alors je dis seulement des choses que ma carte d'identité pourrait révéler, avec un détail en plus pour qu'il ferme sa gueule.

« Je suis né à New-York », dis-je pour justifier ma fluidité dans son enseignement.

Ce n'est pas quelque chose qui, selon moi soit utile à qui que ce soit, mais si ça peut le faire partir alors j'en use à ma guise.

Le professeur s'éloigne finalement de moi, déblatérant sur le jour où lui, a été aux Etats-Unis pour une année d'échange. C'est une bonne touche, puisqu'il ne parlera plus que de ça jusqu'à ce que ça sonne.

SlowlyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant