chap 24

775 74 30
                                    

                            [...]

« C'était son premier baiser », Jin a parlé

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.







« C'était son premier baiser », Jin a parlé.

J'ai entendu mais je n'ai plus le temps de revenir sur ce qui s'est passé.

Je suis en classe affaires, j'ai donc mon espace à moi près du hublot que je fixe depuis bientôt une heure.
Je n'ai jamais douté de ma capacité à ressentir les choses. Je veux dire que je les ressens certainement deux fois plus fort que la normale.

Quand Jungkook a commencé à se montrer un peu trop amical à mon égard, et quand mes yeux ont commencé à le regarder autrement, j'ai compris que je ne pourrai plus revenir en arrière. Les choses auraient été plus faciles si j'avais eu la conviction que ses sentiments n'étaient pas réciproques.

Il vient me chercher pour qu'on aille manger, il me raccompagne jusqu'à ma voiture quand mon chauffeur arrive, il a même pris l'habitude de m'offrir un café ou une barre de chocolat noire de ma marque préférée chaque fois que nous avons une pause.

Je ne veux pas être la cause de son changement, je ne veux pas que quelqu'un répare ce qui a été brisé.

Comme elle.

Je ne veux pas qu'on répare pour recasser après.

(...)

Mon long vol m'aura été d'une grande utilité.
J'ai décidé de donner à Jungkook sa chance et de... de m'ouvrir sur le passé.

J'ai passé en revu tellement de choses que les heures sont passées plus vite.

Mais vous me direz que ce qui a été encore plus rapide, éh bien, c'est mon vol retour.

Quand je suis arrivé à l'aéroport, ma mère se tenait aux côtés d'un homme, plus âgé que moi mais plus jeune qu'elle, et de loin. Un bébé dans ses bras, elle avait déjà préparé sa petite comédie. Elle me suppliait littéralement de lui transférer une certaine somme le temps qu'elle se remette à flot.

« Si tu n'es pas prêt à aider ta propre mère alors on ne veut pas de toi ici »

Ça faisait seulement quelques minutes.

Je n'arrive plus à savoir, si un jour elle m'a blessé. Quand j'étais plus jeune, je suis sûr que oui, parce que je me disais que ma mère ne m'aimait pas et ne voulait jamais jouer avec moi.

Avec le temps j'ai fini par comprendre qu'elle était juste la pire des garces. Elle s'est servi longtemps dans le compte d'épargne que mon père avait ouvert à mon nom, elle le trompait pour se faire du fric et elle l'a quitté lui brisant le cœur au passage quand il avait le plus besoin d'elle.

A cette époque, je les ai détesté tous les deux. Mon père est devenu plus dur, strict et distant comme s'il me reprochait ce qui s'était passé entre eux. Les déménagements ont commencé à se faire de plus en plus souvent. On est parti d'une ville à une autre, puis d'un continent à un autre avant qu'il ne comprenne mon mal être et qu'il ne cherche à se faire pardonner comme récemment.

Puis, il y a eu, elle. Cette femme. Celle que je n'oublierai jamais.

(...)

Deux jours plus tard, j'étais déjà de retour en Corée. Mon père et mon frère avaient finalement écourté leur voyage et revenaient dès ce soir.

Jungkook n'avait pas pu venir tout de suite mais on se rejoignait tous chez moi le lendemain. Je passais donc la soirée seul, seul avec mes pensées intrusives.

J'ai commandé une pizza puis je suis monté dans ma chambre. Quand une pluie plutôt violente a débuté, j'ai éteint la télévision et je me suis glissé sous mon énorme couette.

Je ne sais pas à quel moment ça a commencé, mais mon corps a soudainement chauffé alors que ma conscience me renvoyait un souvenir tout récent.

Jungkook a une manie. Il soulève une petite partie de son tee-shirt et gratte le bas de sa côte gauche, en dehors du fait que j'ai eu l'occasion de voir son corps ferme et parfaitement défini après un match de basket interscolaire, c'est là l'une des rares occasions que j'ai de voir ses attributs que je rêve à présent de toucher.

Je ne réalise pas vraiment le moment où ma main s'empare de ma verge, mais je deviens esclave de mes désirs, que voulez-vous ?

Je vais donc vous épargner ce moment que je n'ai pas su contrôler.

(...)

Je ne regarde pas Jungkook dans les yeux le lendemain, honteux de mes actes d'hier soir.

Mon père discute avec Jimin dans son bureau, je me doute qu'il s'agisse là de l'avancée du dossier d'adoption. Je ne m'en mêle pas et tiens compagnie aux autres en attendant qu'on soit au complet.

Ma gouvernante nous a proposé tout un tas de choses à déguster et comme à son habitude Jungkook déguste presque comme s'il n'avait pas assez à manger chez lui. Ce qui est étrange, c'est qu'à l'école ou en dehors, il n'a pas du tout le même appétit. Je le regarde s'extasier devant les petits pains fourrés qu'il lance dans sa bouche à une telle vitesse que je me demande s'il prend le temps de mâcher.

«Ralentis, tu vas finir malade », le gronde Jin hyung.

Je suis content que leur relation ait évolué, ils sont même plus proches que je ne le pensais, ils font plein de trucs gênants quand on est en public et ils ont des préférences communes en termes de jeu. Ce qui fait encore un bon point pour Jungkook, si mon meilleur ami ne l'appréciait toujours pas, ça aurait rendu les choses encore plus difficiles.

Je suis assis en bout de table, mes jambes croisées et mes cheveux devenus encore plus longs me couvrent quasiment les yeux. La bonne température dans laquelle est maintenue la maison m'a permis de me contenter d'un short jean bleu et d'un tee-shirt simple blanc à manches courtes, c'est la première fois que je dévoile autant de peau en leur présence. Et je peux voir les regards en biais du beau brun.

Ça me plaît.

« Est-ce que tu participes au tournoi de boxe ? », Nam a demandé.

« Normalement non, mais comme je suis rentré plus tôt je proposerai à mon coach demain »

Jungkook qui mangeait, perd son sourire et fronce les sourcils.

« T'es vraiment obligé ? », il me demande après avoir avalé.

« Ouais », je réponds.

Nos yeux se croisent.

« Je ne veux pas que tu te blesses »

« T'inquiètes bébé »

Et ça, bah, c'est sorti tout seul.





[...]

Et si je publiais beaucoup aujourd'hui ?

SlowlyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant