Chapitre 8

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PDV Anthony

Daphné tourne autour de moi et je sais qu'elle cherche la discussion ou, à lancer un sujet bien précis. Je soupire et finis par m'avouer vaincu face à elle. De toute façon, je savais qu'elle n'aurait rien lâché.

Moi : quoi ?

Daphné : quelque chose te tiraille mon frère. Et Alicia a l'air ... triste en ce moment. Que se passe-t-il ?

Moi : je vais demander Kate en mariage.

Daphné : par-don ? Et que devient Alicia ?

Moi : elle a ses propres projets de vie, qui ne m'inclus pas. Elle m'a poussé à aller vers Kate, ce que je fais finalement.

Daphné : tu sais, j'étais là ce jour-là, quand papa est mort. Je t'ai vu changer, ne plus sourire, cesser de rire. T'étais dévoré par les attentes des autres.

Moi : j'ai changé, pour cette famille Daphné ! L'amour est un luxe que je ne peux pas m'offrir.

Daphné : ce n'est pas un luxe mais un droit ! Cesse de refouler chaque sentiment qui remonte. Bats-toi pour la famille que tu peux avoir ! Tu peux décider d'être heureux, Anthony.

Moi : je me bats pour la famille que j'ai déjà. Je dois perpétuer le nom de la famille.

Et puis, la conversation s'achève sur mon air crispé et mes doigts qui s'entremêlent. Maman est de retour en charmante compagnie. Alicia.

**

PDV Alicia

Nous sommes présents à une grande soirée organisée par Lady Danbury. Beaucoup de jeunes femmes célibataires sont présentes. Je déambule dans la foule, attrape quelques toasts au passage. Benedict ne viendra que plus tard, je suis dégoûtée. Anthony est ... quelque peu distant avec moi.

J'aperçois Cecile Delacroix, la modiste.

Cécile : bonsoir Alicia.

Moi : bonsoir. Vous êtes superbe. Cette robe est une merveille !

Cécile : oh merci beaucoup. C'est l'une de mes créations. J'en suis assez fière.

Moi : j'adore ! Le jour où je me marierai, je vous écrirai pour ma robe.

Cécile : ça sera avec grand plaisir alors.

Elle détaille ma robe à son tour. Je porte quelque chose de simple ce soir. Une robe verte foncée, ras-du-cou, sans soutif. Chose rare chez moi. Je me sens à poil sans soutien-gorge. Il se murmure que le vicomte va faire sa demande en mariage ce soir. J'ai du mal à imaginer la scène. Depuis le moment dans le kiosque, Anthony est un peu plus distant avec moi ; au moins, ça aidera à « faire avec ». Tout à coup, il me devient inconcevable de partager ce moment avec eux ; trop douloureux à supporter de le savoir bientôt à une autre.

L'ambiance est top. Les gens sont heureux et je participe activement à la soirée ; je mange, danse, papote avec les participants. Je discute avec Violet puis avec les femmes Sharma. Je retrouve enfin Benedict. Il me sourit mais affiche un air trop sérieux, ça ne lui ressemble pas vraiment.

Peu de temps après l'arrivée de Benedict à la soirée et après le départ de la majorité des invités, Anthony s'agenouille devant Kate. Mon cœur fait un bond. Benedict savait, d'où son air trop solennel. J'ai la sensation que le sol s'effondre sous mes pieds. Les invités sont sous le choc mais applaudissent. Benedict pose sa main sur mon épaule. Ma meilleure présence. Kate est sous le charme et accepte d'un hochement positif de la tête. Anthony lui glisse la bague au doigt. Je ferme les yeux. Je n'aurais jamais pensé que ce moment soit si difficile pour moi et encore, ce n'est pas le mariage. Les gens applaudissent et je me force à le faire pour entrer dans la danse, faire comme tout le monde. Je retiens mes larmes, je me mords l'intérieur de la joue. Benedict cale sa main sur ma taille et me tire plus contre lui. Meilleure présence j'ai dit.

Les chroniques d'AliciaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant