Chapitre 9 : Emma Saint-Étienne

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Je venais de me lever, J'avais toujours les membres engourdis. Je devrais avoir dormi pendant au moins 8 heures.

Il devrait faire jour maintenant mais ce n'était pas le cas. Je poussais la porte qui était déjà entrouverte pour rejoindre la pièce : la chambre de Lucas.

Il dormait encore se couvrant presque tout le corps avec son draps. J'avais besoin d'aller au toilette. Je retirais les draps doucement.

- Lucas, chuchotais-je.

Mon cœur se resserra. Un cadavre ensanglanté d'une petite rousse remplaça le corps de Lucas.

- Lucas !? hurlais-je en courant vers la sortie. Mais il n'y avait plus de sortie. J'étais dans une pièce aussi grande qu'un supermarché et le plafond pouvait être élevé à dix mètres.

C'est là que j'ai tout compris. Ce n'était pas réel ! C'étais un rêve ! Tout ça c'est dans ma tête n'est ce pas ?

- Emma, entendis-je dans mon dos. En me retournant je vis la petite fille avec les longues nattes qui me fixait. Elle était exactement comme dans le flash que je j'avais reçu devant le commissariat.

- Es-ce que tu es...moi ?

- J'ai été toi un moment. Mais tu n'es plus moi.

- Comment ça ?

- Tu ne comprends donc pas ? J'ai été ton départ. Je suis ton point zéro.

- Tu fais parti de mon passé ?

Mon intérêt pour cette fille commençait à grandir étrangement.

- Tu sais quelque chose à propos de moi ? De "nous" ?

- Je ne suis pas toi. Alors ne parle pas de "nous" comme si on était la même personne.

Je réfléchissais. Je cherchais des questions, j'en trouvais des milliers mais elles glissaient toutes sur le bout de mes lèvres.

- Tu m'as appelé Emma tout à l'heure. C'est pas mon vrai prénom. Tu ne sais rien finalement.

- C'est normal. Emma Saint-Étienne c'est moi ! Toi tu n'es rien.

- Alors pourquoi tu m'as appelé ainsi ?

- Faut bien savoir nommer ses chiens.

- Avec son propre nom ? Tu te qualifie bien.

Son immobilité était fascinante. S'il n'y avait pas ce petit vent qui soufflait sur ses nattes j'aurais cru qu'elle était pause.

Elle continua :

- Toi et ton ami, vous vous êtes cru plus malin en essayant de trouvé des nouvelles identité pour échapper à qui que ce soit ?

Je la regardais attentivement.

- Tu n'es pas en danger. Enfin, c'est toi qui décide.

- Tu sais comment j'ai atterri dans la chambre de Lucas ?

- Personne ne te traque et personne ne te veux du mal, continua-t'elle sans porter attention à ce que je disais. Arrête d'agir comme un rat. Ce garçon, Lucas, tu as eu tellement de chance de tomber sur lui.

- Ouais, il est très sympa.

- Non il est naïf.

- Pardon ?

- Il est tombé sur ton charme.

Elle avança vers moi. Chacun de ses pas résonnait dans la pièce dont le froid n'arrêtais pas de régner en maître.

- Il est hypnotisé par ton regard. À chaque seconde qui passe en te regardant, il rêve de toucher chacune des parties de ton corps.

- T'es un tarée, soufflais-je.

- Tu verras qu'on est pas si différent.

Non non et non. Que-ce qui m'arrivait ? On aurait dis que j'étais dans un mauvais film.

- Tout ça c'est dans ma tête.

- Oui. C'est dans ta tête. Mais c'est réel.

- À quoi ça rime tout ça ? T'apparais dans ma tête comme si de rien était en prétendant tout savoir sur moi. Et quand je te pose des questions tu les esquives en me baragouinant n'importe quoi. Pourquoi t'es dans ma tête ? Pourquoi je vois un cadavre dans le lit de Lucas ?

- Ah ! Parce que toi tu vois "un" cadavre ?

Quoi ? La pièce qui était vide quelques secondes auparavant fut aussitôt rempli par des milliers de cadavres de gamin qui sortait de nulle part. Tous en maillot de bain.

Je hurlait tout en tombant par terre les mains sur la bouche.

Horreur ! J'étais tomber sur d'autres cadavres.

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