Chapitre 8 : D'accord

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- Quoi ? T'as perdu la tête ?

- Mais? Où veux-tu que j'aille ?

- J'en sais rien mais... Chez moi ?

- Ouais chez toi et alors ?

- Tu pourrais pas faire un effort de te souvenir de ta maison ?

- J'ai jamais vu détective qui lâche aussi vite une affaire.

- Tu t'es bien souvenue de ton nom tout à l'heure non ?

- Pff.

Je retombais sur le lit les yeux au plafonds.

- C'était pas mon nom. Je l'avais lu quelques part je ne sais plus. Ça devrait être dans un magazine français ou un truc du genre.

- Emma Saint-Étienne...

Je ne bougais pas.

- Tu dois réagir ! En entendant ça sera ton nouveau nom.

- C'est censé être drôle ?

- Écoute moi attentivement...

C'est la première fois que je le voyais aussi sérieux.

- Moi je suis d'accord.

- Que je reste ?

- Oui. Mais tu veux que je dises quoi à ma tante ?

- Bah.

Je bondis du lit et j'ouvrais son armoire.

- C'est assez grand je pourrais dormir là dans.

- Tu veux que je te cache ?

- Ta tante ne serra jamais d'accord pour me laisser là tu le sais bien. Elle ira contacté la police sur le champs ce qui ne m'arrangera vraiment pas. Tant qu'on est sur de rien...

- T'es vraiment sûr que la police ne sera pas de ton côté ? Qu'elle ne voudra pas t'aider ?

- Lucas. J'ai vu des choses horribles.

Je le voyais défilé jusqu'à la porte.

- Sors de la maison, fit-il.

J'eu un pincement de coeur. C'était évident. Je lui en demandais beaucoup trop. On ne s'était connue qu'une demie-heure à peine et je parlais déjà comme si j'étais sa meilleure amie.

J'avançais très lentement et je m'entendis prononcer un "désolé" à peine audible.

Lorsque j'arrivais à sa hauteur pendant qu'il tenait la porte, il se baissa pour me chuchoter à l'oreille :

- Tu dis au revoir à ma tante et tu fais mine d'avancer vers la sortie. Ensuite tu contourne doucement la maison pour rentrer dans cette chambre.

Il ne m'avait pas abandonnée ! Mes membres engourdis retrouvaient très vite leur énergie et je le regardais dans les yeux en souriant.

Lui qui ne comprenait pas pourquoi je souriais continuait à me raconter son stratagème.

- Il y a trois fenêtres. Tu sautes sur la première c'est ma chambre. J'ai un deuxième matelas et quelques draps que je pourrais mettre dans le placard. Faudra juste faire un peu le ménage mais tu y seras à l'aise tu verras.

J'étais enfin prête à partir quand il m'appela une dernière fois.

- Ça te va ?

- Oui et demain ?

- Demain je sors. Je vais à l'école.

- Je serai donc seule à la maison ?

- Faut croire que oui.

Ça m'angoissait vraiment plus qu'autre chose. L'idée de me retrouver seul ne m'arrangait pas du tout.

Il était sur le point de pousser la porte.

- Et si je venais avec toi ?

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