Alors que j'essaie de fuir la cabane, je suis assaillie par des visions terrifiantes. Des ombres se faufilent entre les arbres, des murmures semblent sortir de nulle part, et je sens une présence sombre qui me suit de près. Mes pas résonnent dans la forêt, mais je suis sûre d'entendre des pas derrière moi. Des pas qui se rapprochent. Je cours plus vite, priant pour arriver à la voiture saine et sauve.
Soudain, je sens une main glacée qui agrippe mon pied droit. Je perds l'équilibre et trébuche, ma demi-paire de baskets restant coincée dans les racines d'un arbre. Je me mets à hurler, essayant désespérément de me dégager, mais la main étrange qui me retient est d'une force incroyable. Je suis tirée vers l'arrière, les doigts griffus de mon agresseur s'enfonçant dans ma peau.
La terreur me submerge, et je hurle encore plus fort. Mes pensées se brouillent, je ne sais plus où je suis ni comment j'en suis arrivée là. Mon instinct de survie me dicte de me débattre, et je frappe avec force dans tous les sens, mais rien ne semble affecter mon assaillant. Au bord de l'épuisement, je me résous à un ultime effort. Je parviens à me dégager et à me mettre sur mes jambes. Je cours sans regarder en arrière, le souffle court, en direction de ma voiture.
Je n'ose pas regarder en arrière, mais je sens que quelque chose me suit. La peur me tenaille, j'ai l'impression que l'on me serre le coeur. Mon souffle est de plus en plus court, mes jambes ne répondent plus aussi bien qu'avant, mais je me force à tenir bon. Enfin, j'aperçois ma voiture, et j'accélère encore. J'arrive enfin à la portière, je saisis la poignée, j'essaie de l'ouvrir, mais elle est coincée. C'est alors que je réalise que quelque chose me tient fermement par l'autre jambe. Je me débats de toutes mes forces, je crie de toutes mes forces, je prie pour que quelqu'un m'entende. Enfin, la main se relâche, et je parviens à me glisser à l'intérieur de la voiture. Tremblante, je regarde autour de moi, mais je ne vois rien d'autre que l'obscurité de la nuit.
Le peu de temps que j'ai passé ici m'a pris plusieurs heures ?? Je démarre la voiture et fonce direct en direction de la maison******
Il est 20h, je suis dans mon lit en train de penser à cette journée dans la forêt. Ces choses existent vraiment , ce ne sont pas les contes de fées pour effrayer les enfants, c'est vraiment vrai.
Si je ne peux pas en parler avec mes amis, peut-être que je pourrais interroger mon père, parce que tout le monde a entendu parler de cette cabane et en plus ça remonte bien avant ma naissance. Il sera moins soupçonneux.Je descends de mon lit et sors de ma chambre en direction de la chambre de mon père. Je frappe et il me dit d'entrer. Il est toujours en train de travailler.
« Papa, tu ne dors pas ? » demande-je l'air inquiète.
« Non, j'ai encore quelques documents à finir. Et toi, pourquoi tu ne dors pas ? »
« Je n'ai pas trop envie de dormir. » J'avance et me pose sur le lit de papa. Il se lève et me rejoint. Il met sa main sur mon épaule et me regarde avec insistance.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » me demande-t-il !
En fixant mon père, mon esprit est transporté dans un autre temps. Les souvenirs de notre famille heureuse, avec ma mère et mon frère Peter, remontent à la surface. Mais alors que les larmes commencent à envahir mes yeux, je réalise que ces moments ne reviendront jamais. Une larme solitaire glisse le long de ma joue.
« Papa, ils me manquent tellement ! », gémissais-je en laissant les larmes couler.
Mon père me prit dans ses bras et je m'effondrai en sanglots. Chaque jour, j'essayais d'oublier leur absence, mais la douleur était toujours là.
« Ça va aller. On va s'en sortir », me dit mon père en essuyant mes larmes.
« Tu le penses vraiment ? », demandai-je en le regardant dans les yeux.
« Oui, tout ira bien. J'en suis sûr », répondit-il avec un sourire compatissant.
Je me suis sentis apaisé, mais une tristesse persistante demeurait en moi.
Soudain, mon père se leva et me regarda avec un air déterminé.
« Attends, j'ai quelque chose pour toi », dit-il en quittant la pièce.
Il revint avec un petit objet à la main. C'était le collier de ma mère, celui qu'elle portait tout le temps. Une croix en or brillait à son cou.
« Tiens, prends ça. C'est le collier de ta mère. Elle aurait voulu que tu le portes », dit mon père en me tendant l'objet.
Je regardai le collier avec désintérêt. La croix de Jésus, symbole de toutes ces croyances absurdes, qui ont plongé ma famille dans la tristesse.
« Papa, je ne suis pas sûr que je veuille ça », dis-je en rejetant l'offre.
« Je sais que tu n'es pas croyant, mais ça appartient à ta mère et elle voudrait que tu le portes. Il te protégera », répondit mon père en posant sa main sur mon épaule.
Je savais que ce collier était important pour ma mère, mais je ne pouvais pas me résoudre à porter un symbole religieux.
« Papa, je suis d'accord que c'est à maman, mais ne me dis pas qu'elle me protègera. Ce n'est qu'un collier », répliquai-je, un peu agacé.
« Leur mort n'est pas la faute de Dieu, tu sais », me dit mon père avec un ton doux.
« Ça n'a rien à voir avec Dieu, papa. Ils nous ont quittés, et rien ne pourra les ramener », répondis-je, en m'efforçant de retenir mes larmes.
Je pris le collier et remerciai mon père. Puis je sortis.
Je ne lui ai même pas parlé du cabane, ça ne sert plus à rien.
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La peur n'existe pas (Jenny Scott)
HorrorJenny Scott n'a jamais eu peur de rien. Pour elle, le monde est rationnel et les choses surnaturelles n'existent pas. Mais tout cela va changer lorsque, avec ses amis, elle explore une cabane abandonnée dans la forêt. À partir de ce moment, sa vie v...