Chapitre 12

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- 21 novembre 2022, Pablo-

Dans le bus, une bonne ambiance règne, et c'est en voyant Ferran chanter avec Jordi que j'éclate de rire. Vraiment des casseroles ceux-là. Nous sommes arrivés à Doha il y a quelques jours, et nous avons été chaleureusement accueilli par les membres du personnel de l'hôtel. Les jours suivants, il y avait quelques fans présents devant le portail de là où nous séjournons, alors nous avons dû signer des autographes, pris des photos, ce qui ne m'enchantait pas vraiment puisque, comme d'habitude, je me faisais tirer par mes groupies. Décidemment, elles me suivent jusqu'ici.

Nous débutons la compétition dans exactement deux jours, face à Costa Rica. Je me donne à fond durant les entrainements. Je fais du mieux que je peux pour ne pas penser à Lola. Même si je vous avoue que de temps en temps, je la stalke sur les réseaux. Je ne lui écris pas, et elle non plus. En réalité, je n'ose pas vraiment. Surtout après nos aurevoirs. Je l'ai embrassé sur la joue, alors que je n'aurai pas dû. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Cette fille est tellement belle que je pourrais... Non, la ferme Pablo. Je ne devrais pas penser à ça. Encore moins maintenant.

« Des fans sont encore présents devant l'hôtel. Soyez corrects, et si vous ne vous sentez pas à l'aise, personne ne vous oblige à rester auprès d'eux. » Dit Luis en me regardant.

Il sait pertinemment que je ne suis pas à l'aise avec la foule. Surtout quand mes groupies s'amusent à tirer mes bras pour que je m'approche d'elles... Des folles, je vous le dis. Certaines sont respectueuses, je l'accorde mais d'autres, pas du tout...

Le bus se gare devant le portail de l'hôtel, et mon cœur s'emballe en voyant toutes ces personnes en train d'attendre. Ils sont une centaine, si ce n'est pas plus. Je vais devoir tracer car je n'ai absolument pas la force d'affronter toutes mes groupies. Sachant que la majorité des personnes sont des femmes.

Mes coéquipiers sortent du bus, et je fais de même, suivant Pedri. Je regarde autour de moi, tétanisé quand j'entends des « Pablo je t'aime » ou encore des « tu es l'amour de ma vie ». Stop... Je ne suis pas votre pote.

« Pablo... Je peux avoir un autographe s'il te plait...

- Pedri, tu peux signer mon maillot ? »

Ces voix... Non. Tout mais pas ça... Je tourne la tête et croise son regard. Mon meilleur ami aborde un large sourire et s'approche d'eux, heureux que Tiago soit là. Il parle au blond et lui signe alors son maillot.

« Pablo... »

Lola me tend son maillot, mais je secoue négativement la tête. C'est au-dessus de mes forces. Je ne prends pas la peine de m'excuser, et me dirige vers l'entrée de l'hôtel, les larmes aux yeux. Elle ne devrait pas être là, putain... Elle ne se rend pas compte dans quelle merde elle va se mettre. Est-ce que Pedri les a invité ? Pourquoi l'a-t-il fait ? Il savait très bien que je ne voulais pas la voir durant la compétition. J'ai besoin d'être concentré, bordel.

« Pablo, tu viens manger ? » Demande Sergio.

Je hoche la tête, et pars en direction du réfectoire, puisqu'il est déjà l'heure de manger. Même si tout ça m'a coupé l'appétit. Je m'installe autour de la table, avec quelques-uns de mes coéquipiers, et nous commençons à parler. Enfin, ils parlent. Moi, je me contente d'écouter.

Pedri arrive, le sourire aux lèvres, et se met en face de moi. Je suis content qu'il soit heureux, mais il n'avait pas à inviter Lola sans mon accord. Ça ne se fait pas.

« C'est toi qui les as invité ?

- Hein ?

- Lola et Tiago. Tu aurais pu m'en parler, Pedri.

Le garçon d'en face (Pablo Gavira)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant