Chapitre 39

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- 5 avril 2023, Lola-

« Pablo, regarde-moi ! »

Certains joueurs sont déjà partis s'échauffer avant le match, mais Pablo est resté dans les vestiaires, tendu et stressé. Il est en train de faire les cent pas dans la pièce, et c'est également en train de me stresser plus qu'autre chose.

« Pablo !

- Quoi ?! » Crie-t-il.

Il se tourne vers moi, et je remarque que ses poings sont serrés. Je comprends qu'il soit dans cet état. Ce soir, Barcelone joue contre le Réal en demi-finale retour de la Coupe du Roi. Donc je comprends que Pablo soit aussi tendu, en revanche, ce n'est pas une raison pour me gueuler dessus alors que j'essaie de le détendre.

« Détends-toi, tout va bien se passer.

- Oh la ferme. Tu n'en sais rien ! C'est un putain de clasico, là où tout se joue, donc tu ne peux pas savoir si tout va bien se passer ! Ne fais pas genre de t'y connaitre.

- Tu sais quoi ? Va te faire foutre, et démerde-toi. Tu me saoules à réagir comme ça. »

Je me dirige vers la porte des vestiaires, et alors que je m'apprête à sortir, Pablo me prend le poignet, et m'attire dans ses bras.

« Pardon... C'est juste que je suis tendu. Mes leçons de conduite m'angoissent... Et ce match est super important. Ma famille sera là, toi aussi, et je veux qu'on gagne.

- Ce n'est pas une raison pour mal me parler, Pablo.

- Je sais... Je suis désolé... »

Il m'embrasse le haut du crane et me serre un peu plus contre lui. Je comprends qu'il soit tendu en ce moment. Il suit des leçons de conduite et ça le stresse un peu, ce qui est compréhensible. Le permis, c'est quelque chose de stressant.

« Je ne veux pas que tu t'énerves ce soir. S'il te plait.

- Lola, il y a Vinicius. Je ne peux pas te promettre que je ne vais pas m'énerver. »

Pablo et Vini, c'est une grande histoire d'amour. Notez l'ironie, bien évidemment. Les deux ont un très fort caractère, et ils ne peuvent pas s'empêcher de se provoquer dès qu'ils sont sur le terrain. S'ils pouvaient se casser la gueule sur la pelouse, ils le feraient.

« Essaie de te contrôler.

- Tu ne peux pas me demander ça... Les joueurs du Réal sont détestables.

- Concentre-toi sur le foot. Si Vini te provoque, ne réagit pas. Ok ?

- Je vais essayer. Mais je ne te fais pas cette promesse, car je sais très bien que je ne vais pas la tenir. »

Le principal, c'est qu'il essaie. Je sais pertinemment qu'il ne va pas réussir à se contenir. Je le connais, et je connais son tempérament. Il est beaucoup trop sanguin sur le terrain, et j'ai bien peur que ça dégénère ce soir.

« Va t'entrainer champion.

- Je t'aime.

- Je t'aime aussi. »

Je pose mes lèvres sur les siennes, puis nous sortons des vestiaires mais prenons une direction différente. Lui, se dirige vers le terrain, alors que moi, je pars en direction des gradins, pour rejoindre Tiago, Sira ainsi que les joueurs blessés qui sont tous en train de discuter entre eux. Nous apprenons par la suite, qu'avant le match, Frenkie, Ousmane, Andréas et Pedri vont aller sur le banc de touche pour encourager leurs coéquipiers.

Sur le terrain, je vois Pablo s'entrainer avec Robert et Ferran. Il tourne sa tête vers moi, et m'envoie un baiser. Je lui en donne un en retour, ce qui le fait sourire. Je ne pensais pas que j'allais finir par le pardonner, mais il m'a prouvé que je pouvais lui faire confiance. Et j'espère qu'il ne va pas la briser, d'ailleurs.

Le garçon d'en face (Pablo Gavira)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant