A L E S S A N D R O

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Alessandro -

Ses mains sur mon corps me démangeaient.
Sa peau, collée à la mienne, m'enfiévrais pourtant mes tremblements continuaient.

Peur

C'est la première fois, que la peur m'avait harponné les intestins. La main tiraillait voracement mes tripes en direction de ma trachée durement bloquée, elle me donnait envie de vomir.
Pourtant, j'étais toujours là, soudé, dos au sol.

Le parquet froid me faisait mal aux omoplates et son corps, appuyé contre le mien, me compressait.

La douleur assassinante m'avait saisie depuis bien trop longtemps, pourtant, je n'avais pas même oscillé, agglomérer au sol.

Ses mains, appuyant sans rancoeur sur mon corps, m'opprimaient. Ses doigts cherchaient ma peau, retirant les couches de tissu qui nous séparais.

Cherchant plus.
Voulant plus.

Tétanisé, je ne pouvais protester.

Papa
Je voulais mon papa.

Mais je ne pouvais pas.
Je n'avais pas le droit.

Père disait ça souvent.
Papa disait que je n'étais que fléau, je ne méritais pas son monde.

J'avais passer des mois à rechercher son sens. « Fléau » ? Je ne sais pas ce que ça voulait dire mais j'étais sûr que R n'était pas un fléau, pas lui... il était trop parfait.

Papa disait que j'étais une erreur du monde et que je devais être comme lui, il disait que je ne serais jamais tueuse. Je ne serais jamais comme mon papa.

Mais je pouvais, je savais et j'allais.
Je le voulais.

J'y pensais souvent quand on me forçais au sol.
Il disait que ça s'appelait l'amour.

Alors je patientais,
Attendant que ça se termine.

Quand Alessandro me faisait mal j'avais peur, peur qu'il m'abandonne lui aussi, comme il l'avait tous fait. Et même si je n'avais pas le droit d'avoir peur, je ne pouvais m'empêcher de trembler, la transpiration envahissait mon épiderme et la chaleur me calcinait.

Le vide estompait avidement mon estomac
étranglant mon œsophage, ce vide qui semblait me coller à la peau, sans jamais vouloir se dissocier de moi. Celui qui pesait toujours sur mon corps.

La main d'Alessandro était agrippée à ma nuque, elle me faisait mal.

Il serrait férocement mon cou tentant de repousser ma tête vers l'arrière, pendant que son autre main tâtonnait agressivement ma peau, faufilant ses doigts brûlant sous les couches de vêtements qui nous séparait.

J'attendais.

Je n'avais pas le droit. Pas le droit de crier, pas le droit de pleurer, pas le droit de bouger.

Sa tête s'enfonçait agressivement sur mon corps, elle léchait ma peau. La tirant violemment, avant de l'a mordre douloureusement.
Tâtonnant ma chair. 

Je ne devais pas parler.

Alessandro avait dit que je ne devais pas parler, et quand je le faisais il m'enfonçait son pistolet dans la peau.

Le métal froid me faisait toujours frissonner peu importe la quantité de fois qu'il l'avait fait. Plus mes cris s'échappait de ma bouche plus son arme s'enfonçait dans ma peau et la douleur était toujours aussi insupportable. Souvent celle ci laissait des marques sur mon corps.


Mes bleus s'était accumuler et les rougeurs maintenant nombreuse dessinaient mon corps.
Comme papa savait si bien le faire.


Il disait qu'il me tuerait si un mots s'échappait de ma bouche alors j'avais arrêté, mais des picotements envahissaient toujours autant mon épiderme quand il s'approchait un peu trop de moi.


Peur.


La peur n'est qu'une faiblesse, il suffit de l'éliminer pour être invincible.

- Pablo Diaz

_


J'avais sept ans.
Mais les larmes ne répare rien.
Je lui ai juré de ne plus jamais pleurer.

promesse.
Ma promesse.

🪶

Coucou les amigos!
Alors on est finalement dimanche hihi 🫶

Voici le prologue, c'est vraiment juste un mini truc et le vrai 1er chapitre sortira demain...
Désolé pour l'attente j'espère que vous aimerez, bonne nuit à tous, mes loulous.

- Instagram sara.bkes -

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