chapter 1

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Chapitre 1

« we get what we deserve »
« On récolte ce que l'on sème  »

Stalker -

Comment se fait-il que vous définissiez si nettement le bien du mal ? Deux choses si grandement opposées qu'elle pourrait être éphémère.


On pense pouvoir juger tout ce qui nous entour comme si nous n'étions que spectateur du travail des autres, une ombre qui passerait par là et qui aurait assez de valeur pour déterminer celle des autres.


Nous jugeons quelqu'un pour la net et bonne raison que nous préférons nous distinguer en identifiant nos ressemblances et différences dans leurs actions.



Ils savent observer les autres, juger leur action en fonction de la norme social plutôt que d'appréhender leur vie et l'avenir que le monde a créé en fonction d'un simple nom de famille.



Ces gens-là, ils peuvent se permettre de classer ses gènes en fonction de leur action et non de leur passer.

Comme le rôle d'un héros confronter à celui du méchant ?

Le sauveur d'une cause perdue ?


Mais ce n'est pas juste, je n'utilise que ce qu'ils m'ont donné...

La brûlure épineuse qu'il avait érigée perdurait au fond de ma chaire, initiant la souffrance qui me collait à la peau.

Les vestiges de mon ascension se prolongeaient le long de mon trapèze supérieur complémentant leur réussite.

Tu es le monstre qu'ils ont créé.

Mais comme l'a dit Shakespeare, il est facile pour les gens de plaisanter sur nos cicatrices alors qu'eux n'ont jamais été coupés...

Le soleil commençait enfin à faire son apparition.


La boule jaune pointait enfin son nez, après trois heures d'attente. Quelques rayons de soleil éblouissaient ma vue, tandis que je fronçai le nez, essayant d'habituer mes yeux à la nouvelle luminosité.

Assise en tailleur sur mon balcon, j'admirais le ciel qui semblait peint.

Les couleurs magnifiques se mélangeaient entre elles, des teintes de rose et orange donnaient lieu à un spectacle. Les quelques plantes mélangées aux poteries ornant mon balcon, semblaient m'emprisonner, sur cet espace presque clos.

Ma cigarette, fumait légèrement entres mes doigts pendant que mes yeux, scrutaient l'horizon doux. La cathédrale décorait mon avenue donnant vue sur le fleuve de Greenwich.

Le débit rapide de l'eau douce heurtait les pierres enfouies au fond du rivage. Celle-ci, créait une délicate mélodie emplissant mes tympans. La forte senteur d'humidité envahissait ce quartier si bancal.

Des cris stridents se mélangeaient à l'écoulement de l'eau trouble. Notre bar préféré se trouvait en bas de chez moi, et l'ambiance festive me le rappelait, presque tous les jours.

Le Lore servait les meilleurs White Russian de toute la ville, quelque chose que les autres bars n'arriveraient jamais à surpasser. Nous y passions pas loin de toutes nos soirées.

Jer et moi étions les habitués du coin.



Un sourire nostalgique étira tendrement le coin de mes lèvres, repensant à tous ces moments de folie que nous avions vécu.

C O R V I N A Où les histoires vivent. Découvrez maintenant