Epilogue : 50 ans plus tard

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"Un sorcier alors qu'il se promenait comme à son habitude à la recherche de Fongus aureum -ces petits champignons dorés nécessaires à la préparation de la potion Felix Felicis - va faire une étrange rencontre pour le moins morbide.

En effet, il venait justement d'en trouver lorsqu'il fit une chute [...]Lire la suite de l'article page 13.

Les mains veineuses tenant le journal tournèrent rapidement les feuilles à la recherche de la page 13.

"Le sorcier qui a découvert le corps de Severus Rogue ne risque pas de l'oublier de sitôt. Sa rencontre avec l'ancien professeur de potions de Poudlard, dont l'histoire est connue dans le monde entier, a fait honneur à sa réputation : le sorcier en garde un vif souvenir. "Je me suis retrouvé nez à nez avec ce crâne qui me dévisageait de ses orbites vides, j'en fais encore des cauchemars, qui a dit que la cueillette aux champignons était une activité innocente ? Remarque les Fongus aureum poussent parfois dans d'étranges endroits...". Le corps de l'ex-Mangemort, ou plutôt le squelette était en parfait état de conservation malgré la cinquantaine d'année qu'il a passé à l'extérieur. On attend toujours des explications du Ministère, ce qui ne devrait tarder. L'homme l'avait tout simplement retrouvé "recouvert d'une cape d'invisibilité". Ici encore le sujet questionne. Aucune cape d'invisibilité n'aurait le pouvoir de cacher un corps durant plus d'une dizaine d'années. Les effets de la magie s'estompent ordinairement passé ce laps de temps. On chuchote le nom de Harry Potter, qui aurait eu, à en croire quelques anciens camarades d'école, une cape d'invisibilité à nulle autre pareille."

La femme referma le journal et appuya ses deux mains dessus. Elle regarda par la fenêtre de son bureau la fausse pluie tomber. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû, mais toute cette histoire faisait remonter de trop douloureux souvenirs. Elle ouvrit le premier tiroir de son bureau et contempla son contenu d'un air hagard.

Un anneau luisait faiblement, tout seul sur du papier à lettre. La femme s'en saisit précautionneusement et l'observa pour ce qui lui semblait la centième fois, cherchant des réponses.

On toqua à son bureau.

- Oui ?

Un homme à l'allure impeccable entra prestement.

- Madame la Ministre, nous sommes harcelés par les journaux, et particulièrement le nôtre par rapport à cette affaire Severus Rogue...

La Ministre soupira et fit un geste de la main qui aurait pu vouloir dire "laissez-les s'agiter". Devant ce manque de coopération le sorcier insista :

- Qu'en est-il de l'anneau ? Est-ce qu'on a découvert quelque chose à son propos ?

- Macilbert, je vous suis grée de votre investissement mais l'affaire est trop délicate pour la balancer incomplète dans les gueules de journaux voraces. Un peu de respect s'impose. Cela touche directement des familles qui ont vécu la Grande Guerre, nous avons besoin de temps afin d'éclaircir toute cette affaire.

- Bien sûr, bien sûr, répondit le sorcier sur le ton de quelqu'un qui n'est absolument pas convaincu.

Il la regarda en coin puis, comprenant qu'il n'en obtiendrait pas plus, repartit en courbant l'échine dans une attitude respectueuse maladroite.

La Ministre souffla après son départ. Ils étaient tous les mêmes. En quête de scoops, d'exclusivité et de complots. Mais ceux qui avaient vécu cette guerre avaient une approche bien différente. Elle se massa l'avant bras dans un réflexe machinal. Puis son regard fut à nouveau attiré par l'anneau. Elle le mis à hauteur de ses yeux et lut, pour la centième fois : "Severus Rogue - Ginny Weasley". Devait-elle étaler à la face du monde cette étrange relation qui s'était créée entre les deux protagonistes ? Etait-ce seulement une déclaration d'amour ou bien encore un hommage ? Elle n'aurait su dire... La guerre faisait naître bien d'étranges choses. Son amie aurait-elle pu tomber amoureuse ? De lui ? Tout était possible. Après tout ils avaient vécu en huis clos pendant près de cinq mois, il était tout à fait possible qu'une romance ait pris vie. Ou une dépendance.

- Ron ne sera jamais d'accord avec ça, dit-elle à haute voix.

Puis elle se mit à rire nerveusement. Ses yeux s'embuèrent tout à coup, et son visage se crispa. On toqua discrètement à la porte.

Ronald Weasley fit son entrée, une calvitie ornant sa tête, l'air soucieux. Lorsqu'il vit l'expression de sa femme il demanda doucement:

- Encore hein ?

Hermione lui sourit à travers ses larmes qui glissèrent sur ses paupières craquelées.

- Toujours...













                                                                        ~~~~FIN~~~~

Huis clos : Au creux de l'allianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant