Chapitre 19

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Je me lève de bonne humeur, je suis officiellement voilée et je compte bien respecter ce pacte avec Allah et le satisfaire du mieux que je peux.
J'étais devant mon placard en cherchant quelle tenue j'allais mettre pour aller voir mes parents. Personne n'était encore au courant sauf Siham et Nour.

J'ai finalement décidé de mettre une abaya blanche, un voile blanc et un kimono marron par dessus.

Selma : t'es vraiment incroyable

Moi : j'appréhende

Selma : t'as aucune raison

Moi : j'espère qu'ils seront fiers de moi

Selma : j'en doute pas

Je lui souris et Siham entre dans la pièce au même moment.

Siham : Waaaaw t'es trop jolie

Moi : merciii princesse

Elle me sourit

Moi : vous êtes prêtes ?

Elles : oui !

On part donc en direction de chez mes parents. Il était 15h. Une demi heure plus tard nous sommes arrivés.

J'ai toqué à la porte après avoir pris une grande inspiration et dis « Bismillah »
La porte s'ouvre sur ma mère :

Elle : Selem aleykoum mes filles !

Nous : aleykoum Selem

Elle : vous revenez de la mosquée ?

Moi : non même pas

Elle : pourquoi tu es voilée alors

Moi : je l'ai mis mama

Elle : c'est vrai ?

Moi : Ouii

Elle : (elle me prend dans ses bras) je suis tellement fière de toi benthi, qu'Allah te garde

Moi : amin, mercii

Je me détache de son emprise et en la regardant je peux apercevoir la fierté et l'émotion dans ses yeux.
Après cette session émotions, nous rentrons enfin dans le salon :

Baba : (il tourne la tête pour me regarder) Selem Aleykoum selma

Moi : (je rigole) Wa aleykoum Selem, baba c'est Nour pas selma

Baba : (il se retourne avec des gros yeux) je t'avais pas reconnu !

Moi : j'suis ta fille quand même

Baba : selma aussi

Selma : je suis émue Yasser (elle met sa main sur son coeur)

Baba : prends pas la confiance quand même

Il se lève pour venir me voir

Baba : (il me prend dans ses bras et me chuchote) je savais que tu y arriverais, je suis fier de toi benthi. Des études brillantes, un comportement exemplaire, un mariage dans la crainte d'Allah et maintenant ça. Tu pouvais pas me rendre plus heureux

Moi (Je lui fais un bisous sur la joue) : tu m'as bien éduqué aussi le mérite vous revient par la grâce d'Allah

Il me sourit et se rassoit sur le canapé. On a parlé de tout et de rien. On a bien rigolé et en voyant mon père aller mieux jour après jour ça me fait vraiment du bien.

Dans la peau de Nahil :
Depuis une semaine maintenant je suis en Algérie. Venir ici ne ressemble plus à mes souvenirs d'enfance depuis bien des années. Les foot avec les garçons de mon quartier, les grands repas avec ma famille et les sorties mosquée avec mon père ont ete remplacé par les papiers, les prises de têtes et les visites quotidiennes au cimetière.

Aimer sans amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant