Chapitre 27

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Nahil : j'ai une question

Moi : quoi

Nahil : tu vas m'en vouloir ?

Moi : pourquoi ?

Nahil : pour ça

Je n'ai même pas eu le temps de réagir qu'il venait de m'embrasser. Et comme les autres fois je n'ai pu l'en empêcher. Ce qui était différent des autres fois, c'est que je ne me demandais pas « à quel jeu sommes nous en train de jouer ». Non, cette fois ci, je ne pensais qu'à Lui.

Il a finit par me déposer par terre et j'ai détaché mes bras de lui. A ce moment là, il a posé un regard sur moi que je n'oublierai pas, son regard était perçant et plein de vie. Jamais personne ne m'a regardé ainsi, et je pense qu'il n'avait jamais regardé personne de cette manière non plus.

Nahil : il commence a se faire tard on devrait rentrer

Je hoche la tête. On range les affaires qui traînent avant de retourner sur la plage.

...

On est rentré à la maison pour salat ishaa. Nahil a pris son ordinateur et s'est installé sur la terrasse. Dans un autre contexte je lui aurais demandé s'il avait du travail, mais j'étais tellement gênée que j'ai préféré ne pas lui poser la question.

J'ai décidé de mon côté de lire un peu avant de prier les sunan. Je suis partie me coucher vers minuit. Nahil a dû revenir quelques temps après mais comme je n'arrivais pas à dormir je l'ai entendu prier et venir se coucher.

Nahil : tu dors ?

J'étais allongée face à lui en essayant du mieux que je peux d'être discrète pour faire semblant de dormir et qu'il me laisse tranquille. Mais ça n'a pourtant pas été le cas.

Nahil : (je l'ai senti passer sa main doucement sur ma joue) qu'est ce que tu m'as fais nour ?

Il a finit par se retourner et s'endormir. Qu'est ce que cela pouvait bien pouvoir dire ? Qu'est ce que je lui ai fais, ce n'est pas la première fois qu'il parle d'une chose que je lui ai faite, mais quoi ? Je n'oserai bien sur pas lui demander et il ne me le dira sans doute jamais.

Ce matin pour fajr, personne n'a parlé, c'était comme ça à chaque fois qu'il y avait un rapprochement entre nous, le lendemain nous faisait reculer de 10 pas en arrière. On essaye à chaque fois de faire comme si rien ne c'était passé.

Nahil comme a son habitude est parti courir. Quant à moi, après avoir lu, je n'ai pas réussi à retrouver le sommeil alors j'ai décidé d'aller me rafraichir dans la piscine. J'ai du nagé pendant un long moment sans m'en rendre compte puisque je m'apprêtais à sortir quand Nahil arriva sur la terrasse en short de bain.

Nahil : ça te dérange si je viens

Moi : j'allais sortir

il souffle

Moi : quoi ?

Nahil : bizarrement t'as attendu que je veuille venir dans la piscine pour sortir

Moi : rien à voir

Nahil : tu m'esquive pas alors

Aimer sans amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant