Chapitre 34

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J'ai passé ces quelques jours à l'hôpital le temps que le bébé sorte naturellement. En plus de la douleur physique, je ressentais la douleur évidente de la perte de mon bébé.Je savais qu'elle serait mieux là où elle est maintenant (auprès du prophète Ibrahim et de sa femme Sarah dans le paradis), mais la douleur était quand même présente. Avec Nahïl les choses c'étaient un peu calmées. Je ne lui en voulais plus autant, lui aussi souffrait de cette perte, je ne devais pas l'oublier.

Aujourd'hui je sors de l'hôpital, Nahil vient me récupérer dans quelques minutes. J'appréhende bizarrement le retour à la maison, car même si ça va mieux avec Nahïl, c'est encore très froid.

On toque à ma porte :

Moi : entrez

Nahïl : selem aleykoum, t'es prête ?

Moi : aleykoum selem, Oui j'arrive

Je me lève et prend mon sac. J'ai encore quelques difficultés à marcher, Nahïl s'avance pour m'aider mais je lui fais comprendre que je ne veux pas qu'il m'aide.

Nahïl : on a signé pour le meilleur et pour le pire je te rappelle

Moi : c'est pas la pire ni le meilleur donc je peux me débrouiller toute seule t'inquiète pas

Nahïl : (Il souffle, prend mon sac) rejoins moi à la voiture alors, j'ai déjà signé la décharge de sortie

Moi : ok

J'ai mis bien 10 minutes à marcher jusqu'à la voiture (oui j'aurais dû accepter l'aide de Nahïl)

Nahïl : t'es têtu c'est fou ça

Moi : je prend mon temps j'ai pas le droit ?

Nahïl : tu fais ce que tu veux, c'est toi qui galère pas moi

J'ai levé les yeux au ciel et j'ai tourné la tête vers la vitre. Après quelques minutes dans le silence je décide de parler.

Moi : merci d'être venu me chercher

Nahïl : c'est normal t'inquiète

Il tourne sa tête vers moi

Nahïl : t'as faim ?

Moi : oui un peu

Nahïl : on va au Quick?

Moi : je veux bien oui

...

On était en train de commander à la borne quand quelqu'un est venu nous déranger.

... : Nahïl ?

On se retourne. La blague du jour !!! Lina se tient devant nous, elle regarde Nahïl avec un grand sourire. Je tourne la tête vers Nahïl qui la regarde comme si il avait vu un fantôme.

Lina : c'est fou de te voir aujourd'hui, alors que j'ai vu ta soeur il y'a une semaine

Moi : c'est vraiment bizarre ouais

Nahïl me regarde comme s'il était perdu, qu'il ne savait pas quoi faire.

Lina : ta tête me dis quelque chose (elle me sourit) tu es la nounou de Siham c'est ça ?

Moi : la nounou ?

Lina : tu étais avec Siham la dernière fois non ?

Moi : oui

Lina : et tu n'es pas de leur famille, je les connais tous (elle rigole) du coup tu es qui ?

Moi : sa femme

Aimer sans amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant