Chapitre 6 : chaud et froid

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Pov Emma

Je n'avais pas vu Morpheus me tendre les bras durant la nuit. Ce n'est seulement qu'à mon réveil que je me rendis compte que je ne me trouvais pas dans mes draps. Je palpai le côté mais ne senti aucune présence. Je pensai donc que la brune était déjà en bas.

Je me levai avec tout le mal du monde et me preparai. Je descendis les escaliers et sentit une agréable odeur. Je n'avais pas regardé l'heure donc, ne savait pas s'il était temps de manger.

Je me mis à chercher la brune mais aucune trace d'elle. C'est alors que mon regard se porta sur la porte du sous-sol. Un pulsion me prit et je ne pu résister à l'envie de m'en approcher.

Avançant lentement, je vins poser ma main sur la poignée mais quand je voulu l'ouvrir, quelqu'un le fit pour moi. D'un seul coup, je me retrouvai face à la brune. Nos regards plongèrent l'un dans l'autre et le temps sembla s'arrêter.

Un silence s'installa, aucune de nous ne bougea, comme totalement ancré dans les yeux de notre opposé. Cet instant dura peu de temps mais je le ressenti comme des heures.

Alors que je me mis à reculer presque par réflexe, Regina s'avança, ne quittant pas mon regard, referma la porte et s'approcha de moi peu à peu.

Soudain, je me sentis à nouveau plonger dans la réalité et sans attendre me mis à courir dans le manoir pour tenter d'échapper à la brune. Je pu entendre que malgré ses talons, elle se mit à me suivre.

Mon cœur loupa plusieurs battements et je tentai par tous les moyens de fuir. Malheureusement pour moi, toutes issues étaient bloquées et je ne pu que fuir dans la cuisine et me munir d'un couteau.

Le silence avait reprit place, mais je sentais qu'elle rodait, la sensation d'être épiée peu importe je pouvais fuir. Encore une fois, la maison était profondément plongée dans le noir. Je me mis alors à fixer les endroits par lesquels elle pouvait surgir, tenant fermement mon couteau.

C'est alors que je sentis son parfum, une odeur reconnaissable entre mille. Celle d'une pomme, une pomme délicieusement sucrée. Cette odeur provenait de mon dos. C'est alors que je me retournai et que sa main rencontra mon cou. Une pression puissante s'installa sur lui et qui me fit suffoquer de surprise.

De son autre main, elle attrapa la lame aiguisée et plongea nouveau son regard dans le mien. Pourtant, cette fois, quelque chose avait changé. Il était perçant, presque ennivrant. Je ne bougeai pas, comme paralysée par la beauté de la creature face à moi.

- Lâchez ça. Swan.

Sa voix était froide et pourtant si sensuelle. Autoritaire et pourtant si délicate. J'avais eus l'impression de me faire caresse par des épines de roses mais ne pu rien faire d'autre que de lentement relâcher la pression que j'exerçais sur le manche en bois.

La femme du bout de la rueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant