Chapitre 1

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« Va te faire foutre ! »

Ses mots, voilà ses mots qui me hante depuis 2 heures. Ses mots que mon père à lancer. 

« Va te faire foutre »

Ce que mon père ne sait pas c'est que bien avant qu'il ne me hurle ces mots, j'avais déjà tenter le coup. Plusieurs fois. Mais tous comme ma mère la mort ne veut pas de moi. Pourtant je suis là. Sur ce pont, à 4 heure du matin me demandant ce qui me retient dans un monde si merdique. Rien. Plus rien ne me retient ici. 

Je prends une grande inspiration avant de me rapprocher un peu plus du bord. 

1, 2, 3

Je repense à ma mère, ses magnifiques cheveux afro, son sourire éclatant et ses yeux bleus saphir. Mais je repense surtout à sa phrase prononcer lorsque je l'ai vu prendre ses affaires : «  Ne t'en fais pas, Maman part en voyage mais elle revient bientôt promis ». Elle n'est jamais revenu. Elle a continué son chemin sauf que je n'en faisais pas parti. La petite fille de 6 ans que j'étais n'en faisais pas parti.

4, 5, 6

Ma respiration se fait plus saccadé, pourtant aucune larmes ne coulent. Juste mon regard vide fixant les pierres rouges qui m'appellent à sauter. Ces pierres rouges me font penser aux yeux rouges de mon père quand je le retrouve à moitié mort sur ce canapé après avoir bu 4 bouteilles. 

Boum, boum, boum

Je saute. La fin de mon histoire à sonner. Le vent me fouette les joues. Il est froid. Comme cette nuit sans Lune, sans repère. Mes yeux se ferme attendant l'impact, le moment où mes os se briseront, où mes organes remontrons dans mon diaphragme, où tout mon sang coulera sur ces pierres rouge, tellement elles sont rouge qu'on ne verra même pas le liquide coulant dans mes veines. Pourtant rien ne vient. Je ne reçu aucun impact appart une main me tenant le bras. Une grande main calleuse me tirant vers le haut. Je ne l'ai pas vu arrivé, je n'ai même pas pu le prévoir.

Aussi il est 4h du matin !

Cet homme, oui je pense que c'est un homme, me ramène vers le haut, vers le pont, vers la vie. Pourtant mon cœur me dit de rejoindre la mort. Quand mes pieds touchent enfin cette surface dure, ce béton froid, je fond en larmes. S'il n'avait pas été là, j'aurai été libéré pour toujours, le vide dans mon coeur serait enfin parti. Mais nan il fallait que Monsieur fasse son héro et me sauve alors que la seule chose que je souhaitais était de crever. De me foutre en l'air comme mon père l'a si bien dit. 

Mes larmes continuent de rouler sur mes joues, elles ne veulent pas s'arrêter, je me retourne vers « mon sauveur » qui lui me fixe de ses yeux verts. Son regard me transperce, me transporte et me fais redescendre. Je déglutis avant de lancer les larmes au yeux : 

- Vous connaissez l'expression mêlez vous de vos oignons ? Pourquoi avoir voulu joué les héro ? Vous n'avez pas fait votre bonne action de la semaine alors vous avez décidé de sauver quelqu'un qui ne voulait pas être sauvé. Vous vouliez avoir bonne conscience ? Vous savez quoi je vous la fourre dans le cul votre bonne conscience.

Il continue de me fixer après que ma rage soit sorti, pourquoi a t-il fallu que le destin le mette sur ma route. Bordel il pouvait pas faire les sauveurs ailleurs. 

En le regardant de plus près je vois qu'il porte simplement un t-shirt blanc, un jogging gris et un bonnet cachant ses cheveux, ses yeux sont vert clair, un vert tellement beau. Il continue à me fixer sans pour autant répondre à ma crise. Il commence à me courir sur le haricots celui-la. J'en ai ras le cul alors je me retourne et commence à marcher dans le sens inverse où le présumé « héro » est. 

L'épine du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant