Chapitre 4

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Maïna 

18h39

- Tya j'y vais ! Criais dans le couloir pour quelle m'entende.

Elle ne sais pas où je vais. Je déteste lui mentir bordel. Mais si elle sait elle me tuera. Elle pense que je vais travailler dans une librairie alors que c'est tous le contraire. Je vais travailler dans un club pour subvenir au besoin de mon père. Il est vrai que j'ai quitté la maison mais je ne pouvais pas l'abandonner moi aussi. Alors je travaille le dimanche, mardi et jeudi dans le club, colpo, en tant que serveuse. Ils payent 15$ de l'heure sans compter les pourboires. Je garde la moitié pour moi et la coloc et l'autre je l'utilise pour acheter à manger à mon père, payer ses factures et lui acheter ses médicaments. 

Quand j'arrive enfin dans le club, je vais changer mon jogging contre une mini jupe et un top noir. 

Je dois le faire pour mon père. Me répêtais-je comme avant chaque service. 

C'est parti pour une longue nuit, je finis mon service à 1h de plus demain je commence à 8h ce sera encore une petite nuit. Bon après c'est pas si je dormais beaucoup. 

***

00h13

Allez plus que 45 minutes et je pourrais rentrer chez moi. Le club est encore blindé. Des jeunes mais surtout des vieux porcs de 50 balais, qui ne ce gène pas pour me mater. J'ai envie de gerber. Je sers encore quelques verres avant de prendre ma pause. J'ai besoin de souffler.  De ne plus sentir les regards insistant d'homme qui on 3 fois mon âge. J'en peux plus. Quand je pensais rentrer pour continuer mon service, une main agrippa mon poignet. Sans réfléchir, comme à mon habitude, mon autre main atterri sur la joue de l'inconnu. Pas si inconnu finalement. Ces cheveux roux. 

Monsieur Miler. 

Ça pourrait être qui d'autre. Putain il me suit comme la peste. C'est possible. Il m'aime trop, le problème je l'aime pas. 

- Qu'est-ce que vous faites là ?

- Je pourrai te poser la même question. C'est pas un endroit ou traîner surtout pour toi.

- Lâchez moi.

Le temps que ses neurones ce connectent ça prends plus de temps que je le voudrais mais il finit finalement par me lâcher le poignet. 

Je retourne bosser, le seul problème, je sens son regard dur sur moi. 

***

00h36

Layan 

Bordel ! Qu'est ce qui me prends ? Pourquoi mes mains se serrent quand un batard de 50 ans la regarde ? 

- Parce qu'elle te fait de l'effet, dis la voix de Tara.

- Pourquoi j'entends toujours ta voix ?

- Parce que tu es malade, tu es rongé par le remords, je ne partirai pas temps que tu continueras à tant vouloir.

Je fais abstraction de sa voix. Putain c'est vraiment une chieuse. Je replace mon regard sur Maïna. Je dois pas avoir ce genre de penser mais elle est sublime. Depuis le jour où je l'ai rencontré, je l'es trouvé sublime. Ses cheveux bouclé, sa peau chocolat, ses yeux turquoises. 

Merde. C'est mon élève !

  D'ailleurs je ne comprend pas pourquoi elle bosse ici. C'est un coin mal fréquenté où elle risque d'avoir de sérieux problèmes mais vu qu'elle est majeur je ne peux rien faire. Pourquoi faire ce genre de métier ? Pour l'attention ? L'adrénaline ? Faire chier le monde ? Pour... 

L'épine du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant