Éternel - Codex 2 - D'Écorce et d'Épreuves

PARTIE II : LE VOYAGE INITIATIQUE DE L'IMMRAM

À maintes reprises, j'ai essayé de catégoriser les dons des Enfants de la Forêt.

Mon but était de mieux comprendre comment tout ceci fonctionne.

La majorité des Effrets me regardaient avec circonspection en me voyant faire. Quelques rares individus s'asseyaient à ma table pour me comprendre à leur tour, intrigués à l'idée de trouver une forme de logique à l'incroyable.

Margaid faisait partie des seconds.

Mes catégories, parlons-en. J'aimerais partager quelque-part un fragments de mes travaux.

J'associe aisément certains dons aux cinq sens. Le don de vision (j'en ai déjà parlé dans une note précédente) pour des raisons évidentes, car il permet de voir le passé, le présent et l'avenir. La polyglossie, car peu de gens savent que pour qu'un polyglotte puisse parler et comprendre une langue étrangère, il a besoin de l'avoir entendue au moins une fois dans sa vie. Le magnétisme, puisque les guérisseurs soulagent les maux en rééquilibrant le Nwyvre des patients à travers leurs mains.

Je place également ensemble les enchanteurs et les ensorceleurs. Chez les premiers, la voix fait loi, grâce aux geis. Chez les seconds, l'écrit fait loi au travers de l'Ogham.

Pour la mixtion (dont Margaid usait avec brio) et l'élémentarisme, il faut impérativement le concours de la nature. Dans un cas, les ingrédients des potions se trouvent dans la nature. Dans l'autre cas, l'Effret sait faire appelle aux forces des éléments - il n'a pas intérêt à se fâcher avec celles et ceux qui en sont à la source.

Quant à la polymorphie et la nécromancie, quel do déroutant ceux-là doivent êtres. Lorsqu'on passe son temps à changer de forme, ou à être l'une des rares personnes capables de communiquer avec ceux qui ne sont plus, est-ce qu'on se souvient encore bien de qui on est ?

Que dire des jumeaux et jumelles qui manient les neuf dons à la fois ?