Jour 9 - Mort

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L'odeur alléchante qui émane de toi me met l'eau à la bouche. J'ai l'impression que tu es un gibier et que je suis le chasseur qui t'a attrapé. Je ne souhaite pas partager mon butin aux autres. Tu es ma propriété. Mon repas. Ma satisfaction.

Je te contemple lentement de haut en bas. Tu ne bouges pas comme une biche pétrifiée et apeurée. Comme figée par le temps. Comme s'il n'y avait que nous deux.
Les rôles se sont inversés finalement. Alors que tu as toujours été la personne qui tenait les rênes de mon coeur, j'ai finalement réussi à prendre le tiens.

J'enlace tes doigts aux miens. Ta main est froide. Elle manque de ma chaleur. Tu ne me serres pas la main directement. Joues-tu à celle qui souhaite échapper aux avances de son prince charmant ? Crois-tu sérieusement que faire ta petite princesse capricieuse va marcher avec moi ?
Cela m'amuse de te voir ainsi, au point d'un petit sourire se dessine au coin de ma bouche.

Tu es si faible. Sans défense. À ma merci.
Tu courrais pour m'avoir mais je t'ai attrapé par surprise. Voilà le sort de l'animal que je suis t'a réservé. Comme un loup, je jouais le solitaire jusqu'au moment venu. Jusqu'au moment où je devais bondir pour marquer mon territoire.

Je m'approche de plus en plus de ton corps frêle qui ne demande que mon réconfort. Mon visage se colle peu à peu au tiens, jusqu'à embrasser tes lèvres marquer de bleues.
Je relève légèrement la tête afin de te contempler : je dois te laisser maintenant. Personne ne doit te trouver avec moi à tes côtés. Notre liaison est à nous et à personne d'autre.

Je m'écarte de toi avant de prendre la pelle qui se trouve à côté de moi et de refermer le trou de notre amour.
Je dépose une rose sur ce qui ressemble à ta tombe, avant de repartir l'esprit entrelacer par nos souvenirs passés.

Challenge OCTOBECRIRE 2022Où les histoires vivent. Découvrez maintenant