Jour 15 - Susciter la peur

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Je me retourne afin de m'adresser à lui : il devait être le premier à entendre mes excuses. À comprendre que c'était de ma faute et que je m'en excusais.
La forêt était désormais plongée dans un noir profond, mes yeux peinaient à y apercevoir une quelconque forme. Je remarque après un certain moment qu'il n'était plus présent dans les environs. Il avait comme disparu subitement comme un esprit égaré.

Je prends la décision de l'appeler. Dans un premier temps de façon plutôt intimidée et apeurée : je venais de me rendre compte que l'atmosphère était lourde et inquiétante. Mon corps s'est figé dans le sol dès le moment où j'avais pris la décision de me retourner. Il était trop tard pour revenir en arrière, j'élève donc ma voix de manière à ce qu'elle raisonne jusqu'aux oreilles de mon interlocuteur - du moins -. Aucune réponse ne me parvient en retour.

Je commence à hésiter. Et si je m'étais moi-même perdue ? Et si en réalité, j'étais dans le bon sens précédemment mais que j'étais seulement persuader du contraire. Tous mes sens sont en éveilles. Mes yeux cherchent. Mon nez sent. Mes mains touchent les arbres qui se trouvent sur mon chemin, afin de ne pas perdre ou tomber sur un animal de la nuit. Et mes oreilles sont grandes ouvertes attendant le moindre son. J'avale en continue ma salive qui respire le goût de l'angoisse. Je ne devais pas prendre peur face à la nuit et ses cauchemars. Pourtant, mon coeur ne fit qu'un bon lorsque des oiseaux passèrent au-dessus de moi. Alors que d'ordinaire, j'aurais été émerveillé par ce spectacle sauvage et naturel, je me trouve à me coller à l'arbre qui se trouvait derrière moi. Dans l'unique but d'y trouver un certain refuge même si celui-ci n'est pas très imposant. Que se passait-il ici ? Pourquoi mon corps se retrouve à être parcouru d'effroyables frissons ?

Soudain, un bruit. Je cherche la source de celui-ci mais en vain. Je ne peux distinguer aucune forme de là où je me trouve. Je me mords la lèvre inférieure et essaye de me confondre avec l'arbre. Mes mains tremblent désormais; le stresse monte. Mon imagination doit sûrement me faire de mauvais tour, mais je n'arrive pas à ne pas y croire. Cette illusion n'est pas illusoire. Elle est aussi réelle que la réalité elle-même.

Un air glacial se promène désormais dans l'air. Il l'empêche même de respirer. Quelques gouttes de sueur tombent sur mon front, elles sont imprégnées d'un je ne sais trop quoi qui m'entoure et me submerge de plus en plus depuis tout à l'heure.

D'un coup, quelque chose sort de l'ombre et m'attaque sans plus attendre.
Mes yeux se révulsent. Ma respiration se coupe. Mon coeur s'arrête.

Challenge OCTOBECRIRE 2022Où les histoires vivent. Découvrez maintenant