sept : 1 725 jours avant

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-T'as réussi à endormir les deux ?

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-T'as réussi à endormir les deux ?

Célia met quelques secondes à répondre, et Charles se demande s'il a parlé trop fort. Il n'a pas pensé à lui demander où elle se situait lorsqu'elle a décroché.

-Oui.

-T'es trop forte, tu le sais, ça ?

-C'était plus facile quand t'étais là, souffla-t-elle, et Charles se mordit la lèvre. Ils avaient eu une chance inouïe que Célia accouche au début de la trêve hivernale. Cela leur avait permis d'être là tous les deux pour les premières semaines des jumeaux. Il avait attendu le dernier moment pour les laisser, mais il ne pouvait plus attendre. C'était sa première saison en Formule 1, et il n'avait pas prévu d'en rater une miette.

-Je sais. Je rentre dans trois jours, ok ?

-Mmh. Trois jours. Mes parents viennent demain, et ta mère après-demain. Ça se passe bien, toi ?

-Très bien. C'est juste les essais, mais ça roule, sans mauvais jeu de mot.

-Bah, c'est le principal, je crois, parce que si ça roulait pas, voilà, quoi.

-T'es fatiguée, toi, hein... va dormir un peu pendant que les petits font pareil. Bonne nuit, Cé.

-Bonne nuit, Charles. Profite bien.

 Profite bien

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-Un, deux... vas-y, Thiago, va voir maman !

Le petit quitta les bras de son père pour rejoindre ceux de sa mère. Au bout de deux pas, il perdit l'équilibre, ce qui fit rire ses deux parents.

-C'est bien, mon bébé, le félicita Célia en l'attrapant, embrassant sa joue.

Thiago se remit à quatre pattes pour rejoindre Thalia, qui jouait avec des voitures un peu plus loin.

-Ça va, toi ? demanda soudainement Charles. Il avait remarqué depuis quelques heures qu'elle semblait avoir la tête ailleurs.

Célia haussa les épaules.

-J'ai refusé un gros contrat... ça tombait un week-end de course, c'était trop compliqué avec les jumeaux.

-T'aurais pas dû... on aurait pu s'arranger avec nos parents.

-Ça m'embête de leur laisser aussi longtemps. Puis c'est pas très important. Je vais peut-être me mettre à mi-temps.

-Ah bon ? Charles fronça les sourcils. Mais on n'en a même pas parlé.

-Bah... je vois pas trop ce qu'il y a à dire. On a deux enfants en bas âge, les nounous bossent pas le week-end alors que nous, si. Tu peux pas louper une course pour les garder, je peux louper une déco ou un chantier.

-Mais on pourrait prendre une nourrice spéciale... Ils pourraient me suivre sur certains Grand Prix, quand toi tu bosses, proposa Charles, et elle secoua la tête.

-Ils sont trop petits pour ça. Je veux pas les exposer. Ça ne sert à rien de déranger tout le monde et de se casser la tête. J'accepte les boulots de la semaine, ils vont chez Nounou. Le week-end, on reste ensemble. Tous les quatre si t'es là, tous les trois si t'es en Grand Prix. On te regarde à la télé, sourit Célia, et Charles lui rendit son sourire.

Il ne voulait pas argumenter avec elle, il savait qu'elle avait raison. A à peine un an, le paddock en pleine course n'était pas le lieu le plus adapté pour eux. Quant à l'exposition des jumeaux dans les médias et sur les réseaux sociaux, il n'y voyait aucun inconvénient, mais Célia était absolument contre et avait déposé un droit de véto. Pour l'instant, Charles ne préférait pas se projeter dans quelques années, sans ses enfants dans les stands pour les soutenir simplement à cause de la présence des caméras.

 Pour l'instant, Charles ne préférait pas se projeter dans quelques années, sans ses enfants dans les stands pour les soutenir simplement à cause de la présence des caméras

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Charles soupira en regardant sa montre. Ce soir encore, il allait rater le rituel du coucher. C'était pourtant lui qui l'avait instauré. Depuis la naissance des jumeaux, sauf les week-ends de Grand Prix, il couchait les jumeaux. Célia passait leur dire bonne nuit, puis c'est lui qui restait pour lire une histoire. C'était son moment avec eux.

Ça faisait deux soirs qu'il le ratait.

La veille, il avait prévenu Célia. Là, il était bien trop plongé sur ses essais répétitifs sur le simulateur pour voir le soleil se coucher.

Il se fit la promesse que le lendemain, il y serait. Il ne pouvait pas déroger la tradition trois fois de suite.

Passion » LECLERC ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant