Misfortune Bridget

Chapitre 7

La nuit s'écoulait doucement, et Bridget se fit ramener chez sa mère le lendemain, comme convenu. Elle se fit passer un savon avant qu'elle n'aille se réfugier dans sa "chambre", déjà agacée par ce début de journée. Elle avait fait un arrêt dans la cuisiner pour piquer tous les snacks de la cuisine avant d'y aller. Une fois dans le grenier, elle se posa sur son lit et sortit son PC portable pour commencer ses recherches. Il devait bien avoir des informations sur cette forêt étrange. Elle tapait quelques mots-clés et trouva rapidement des articles officiels venant du site du journal local. Il y avait plusieurs articles, datant de plusieurs époques différentes, parlant de disparition d'enfants, d'adolescents et de jeunes adultes uniquement. Des bruits suspects auraient parfois été entendus. Il y avait aussi des vidéos urbex sur internet, mais les vidéos buggaient énormément et pratiquement rien ne se passait, à part dans les debriefs où les personnes disent qu'elles ont vu quelque chose. Leurs descriptions étaient très précises : ils ont vu un grand homme qu'on pouvait confondre avec un arbre à cause de sa fine silhouette. Il semblait ne pas avoir de visage et avait le visage entièrement blanc. Bridget n'eut aucun doute, c'était bien la créature qu'elle a vu dans son rêve, qui semble l'appeler. Il se fait appeler Le Slenderman. Elle est connue pour torturer mentalement ses victimes et de les kidnapper. Plusieurs rapports de police rapportent des disparitions inquiétantes d'enfants et d'adolescents, même quelques adultes, et aucun d'eux n'a encore été retrouver à ce jour. La jeune fille nota toute les informations qu'elle pouvait trouver dans son carnet. En repensant à son rêve, elle eut un frisson tout le long du dos. Elle regarda à nouveau son poignet, qui était couvert d'une mitaine à présent. Les doigts de son autre main soulevaient le tissu du gant afin de le relever et voir cette marque étrange, apparu de nulle part. Elle était apparu après ce rêve, tout aussi bizarre. Les deux sont-ils liés ? C'était ce que Bridget se demandait. La coïncidence était trop grande. Puis elle repensait aux voix qu'elle avait entendu durant sa transe dans la rue. 

Offrande... tue les... sacrifice...

Qu'est-ce que tout ça signifiait ? Avait elle besoin de tuer quelqu'un ? Devrait elle écouter ces voix pour que ce cauchemar se termine ? Est-il vraiment nécessaire qu'elle écoute ces voix, ou même Mélina, pour devenir une criminelle ? Bridget était de plus en plus perdue, tout se mélangeait dans sa tête. Elle mit ses mains sur son visage en soupirant profondément. Tout ça était trop dur à supporter. Ce sentiment où personne ne peut l'aider était insupportable. Même si son père fait tout ce qui est dans son pouvoir pour l'aider, c'était trop dur pour elle. Sa vie n'était qu'une succession de malchances et de souffrance. N'y a pas t-il un jour où tout peux être normal ? Comme avant l'accident de Mélina ? La jeune fille pourrait donner n'importe quoi pour que tout ça s'arrête. Mais peut-être qu'il n'y a pas d'autres choix... Peut-être que faire couler le sang était la seule solution. Bridget fut ramener à la réalité quand sa mère l'appela pour manger. 

Une heure plus tard, la jeune fille était dans le jardin, allongée sur un transat, les mains derrière la tête, les yeux rivés vers le ciel dégagé. Elle essayait de faire le vide dans sa tête, mais la situation était trop importante pour la laisser de côté sans rien faire. Soudain, elle entendit quelqu'un s'asseoir à côté d'elle sur un transat. Elle tourna sa tête et vit sa mère. 

-On peut discuter ? Demanda Amanda, sans un brin de méchanceté.

Le silence fut la seule réponse de Bridget. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui demander ? Quelque chose par rapport à son père ou à l'incident à l'école qui lui a causé son renvoi ? Amanda soupira à cause du silence de sa fille.

-Ecoute ma chérie, commença-t-elle. Je sais que tout ça est très dur pour toi. Tu ne vis pas une période facile, et c'est normal que tu ne te sentes pas bien. Je sais aussi que tu ne me portes plus dans ton cœur depuis le divorce avec ton père, mais... Je te trouve de plus en plus bizarre ces temps-ci.