CHAPITRE 1

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🎵 Hey Brother — Avicii

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🎵 Hey Brother — Avicii

Holly

Les paysages nuageux défilent devant mes yeux. Assise dans l'avion, sur un siège côté hublot, un sourire naît sur mon visage pendant que je songe à ce qui se profile durant une année entière. Profiter de mon père et vivre avec lui. Ce que j'aurais voulu faire bien plus tôt qu'aujourd'hui.

Alexander Jones n'est pas facile en affaires, mais il a fini par entendre raison grâce à ma forte capacité de persuasion.

Heureusement ! Je n'en pouvais plus du Nebraska.

Lorsque l'avion atterrit enfin, je récupère, outre mon bagage à main, mes deux valises à roulettes. Un sac sur le dos, j'avance à travers l'aéroport international d'Honolulu. Les touristes se précipitent vers la sortie où leurs familles et amis les attendent.

Les lieux grouillent de monde en ce début du mois de juin. Il n'est que neuf heures mais les trente degrés, voire plus, se ressentent déjà. Je me félicite d'avoir troqué mon jean et mon pull contre un short et un débardeur. Après des minutes de marche à travers l'allée centrale de l'aéroport, je rejoins le grand air et suis interpellée par ce timbre de voix que je reconnaîtrais entre mille.

— Holly !

Il ne m'en fallait pas plus pour laisser apparaître sur mes lèvres un sourire débordant d'amour.

Je délaisse mes bagages et me jette au cou de mon père que je n'ai pas vu depuis un an. Aussitôt, ses bras se referment sur mon corps et sa chaleur protectrice m'enveloppe.

Comme avant.

— Papa.

Il m'a manqué. Je voudrais pouvoir réaliser un arrêt sur image et prolonger ces retrouvailles jusqu'à jamais. Je ne suis plus la petite fille que j'étais quand il rentrait à la maison, après des mois de mission. Me faire tournoyer dans les airs comme en il avait l'habitude quand j'étais enfant n'est plus possible. Même si cela pourrait toujours être d'actualité, vu la différence de poids qu'il y a entre nous.

— Ma fille.

Blottie contre son torse, j'ai l'impression de retrouver une partie de moi-même, de replonger dans l'album-souvenir des années où je vivais avec mon père. Quand j'étais plus jeune, ma mère et moi connaissions la date de retour de mon père. Lorsque ce n'était pas le cas, celui-ci s'arrangeait toujours pour me faire de belles surprises. Même si j'étais déjà couchée quand il rentrait et qu'il se contentait de venir embrasser mon front, j'étais la plus heureuse des petites filles. J'écarquillais mes yeux ensommeillés, les clignais puis lui soufflais :

— C'est réel ?

Il rétorquait dans un murmure :

— Je suis là, soldat.

LOVE IN THE INTERVALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant