CHAPITRE 4

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Holly

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Holly

Mon sac de plage à la main, je salue mes voisines en sortant de l'immeuble puis marche jusqu'à la cafétéria. Stephen en sort un quart d'heure plus tard.

— Prête ?

— Toujours.

— On prend ma voiture.

Nous rejoignons le parking où son bolide est garé, un pick-up des années 90. Sur le chemin qui nous mène à son groupe d'amis, Stephen se met à parler de l'armée. Cela fait seulement deux jours que je le connais et j'en suis persuadée : ce mec est obsédé par les militaires. Sa détermination est telle qu'avec de l'entraînement, je le vois vraiment réussir à en devenir un. Je le lui souhaite.

Hier, je suis passée le voir à la cafétéria et il m'a proposé de me présenter à ses potes. Aucun risque que je refuse, traîner avec des gens de mon âge ne peut pas me faire de mal.

Alexander est mon meilleur ami et mon père, ce qui signifie qu'il peut aussi bien éclater de rire en me voyant glisser en sortant de la salle de bain – comme la veille – que me disputer parce que je n'ai pas rangé mes chaussures dans le hall d'entrée.

Des camarades sans cheveux blancs, c'est cool aussi.

Hier, je me suis promenée au sein de la base et j'ai pris un tas de clichés des navires et leurs installations. J'ai hâte de pouvoir photographier ces hommes et femmes durant leur quotidien, ce qui ne me sera officiellement permis qu'à compter de la semaine prochaine. Ensuite, je suis censée réaliser un documentaire et le présenter aux dirigeants à la fin de mon année ici. Censée, donc.

Je ne saisis toujours pas comment Alexander a pu croire que j'avais monté un tel projet. Je veux dire, qu'il croit en moi, ça me fait plaisir, mais c'est justement de Holly Jones dont on parle, pas de n'importe quelle autre personne sur cette Terre.

Bon sang, bien évidemment que je n'ai aucune idée de la façon dont je vais procéder ! Je devais juste venir respirer l'air d'Hawaï, papa.

Cela dit, j'ai foi en moi. Je vais apprendre à monter un documentaire digne d'un blockbuster. Pas de visionnage en salle et interdiction formelle de dévoiler les clichés et vidéos sur les réseaux sociaux sans avoir auparavant flouté les visages des militaires. Les supérieurs de mon père me l'ont rappelé. Je n'ai jamais fauté de ce côté-là. Sauf auprès de Maud et Aubrey, mais elles ne comptent pas car elles connaissent Alexander depuis qu'elles ont trois ans.

— Tu as ton maillot dessous ? me demande Stephen.

J'opine du chef tandis que nous nous garons en bordure de route, devant la plage de Waikiki. À quinze heures, cette dernière est envahie. L'été attire les touristes. Certains profitent de l'eau fraîche, d'autres bronzent sur le sable chaud.

Stephen est tout de suite assailli par trois personnes. Deux filles et un gars. Ils ont tous l'air d'avoir dix-huit ans, comme Stephen.

— Les gars, voici Holly, elle travaille avec moi à la cafétéria.

LOVE IN THE INTERVALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant