Sous le soleil qui réchauffe les corps
Je contemple tes douceurs abruptes
Tandis que les vagues jouent leurs accords
Contre tes reins, t'enveloppant dans leurs voluptes.Mes yeux pleurent et se brûlent
À voir ton écorce qui se consume
À entendre ton corps qui sous l'été hurle,
Sous les cendres de ce dévorant costume.Pourtant, toujours, quand les flammes t'abandonnent,
De ta vieille carcasse encore renaît la vie,
Et sur tes pentes arides, les amandiers pardonnent.À tes pieds, intimidée, quand l'orage entonne
Sa violente étanchante symphonie,
Tu demeures sereine, immense, protectrice, Patronne.
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Idéalement Spleen [Recueil de Sonnets]
PoesieSpleen et Idéal, deux états de l'humeur que Charles Baudelaire affectionnait à décrire. Dans la vie comme dans la poésie , le spleen vient sans difficulté, alors que l'Idéal, Graal à atteindre, ne s'obtient qu'après un travail acharné. Écrire un po...