A vous, qui m'avez tourmentée, moquée, raillée,
Dans mes jeunes années privées d'insouciance.
A vos paroles, qui m'ont réduite au silence,
Et vos rires, qui m'ont fait longer les murs, faillée.
A toi, qui partageait pourtant mon sang caillé
Et dont je voulais tant vaincre la méfiance.
A tes yeux, qui ne me voyaient que défiance,
Pour te plaire, j'avais laissé mon dos ployer.
A vous, qui face à mes larmes souvent versées,
M'avez prédit un avenir perdu, j'irai
Plaquer sur vos portes mon succès reconnu.
C'est avec fierté, que je vous dis merci.
Car sans vous je ne serais jamais devenue
Ce que je suis.
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Idéalement Spleen [Recueil de Sonnets]
PoesiaSpleen et Idéal, deux états de l'humeur que Charles Baudelaire affectionnait à décrire. Dans la vie comme dans la poésie , le spleen vient sans difficulté, alors que l'Idéal, Graal à atteindre, ne s'obtient qu'après un travail acharné. Écrire un po...