La vallée des dragons

244 8 3
                                    

La petite vallée des dragons commence à apparaître au loin, plus la locomotive avançait, plus la boule au ventre grossissait. A côté de moi, Charlie, dors paisiblement. Je soupire avant de regarder à nouveau le paysage. Je ne sais pas comment cette mission va se dérouler, mais je m'imagine déjà comme la bête de foire. Le train s'arrête dans une gare, enfin, vue de là, tout avait l'air d'une maison abandonné placer au milieu de nulle part. Je pousse délicatement Charlie qui se réveille. Il sort du train, je le suis. Une vieille dame, boiteuse qui a l'air de connaître la misère nous regarde d'un air étrange avant de cracher au sol. Je me colle à Charlie.

-Je crois que je préfère de loin la campagne Bulgare, dis-je avec une grimace.
-Ne fais pas attention à cette vieille carne.

Elle commence à nous pointer du doigt et débite des paroles que je ne comprends pas. Charlie l'ignore complètement, il semble chercher quelqu'un. Une grosse voix se met à résonner dans la minuscule gare. Je me retourne face à une homme aussi grand que les jumeaux et d'une carrure plus imposante que Viktor. A vrai dire, j'ai du mal à détacher mes yeux de lui, il dégage de l'assurance et du charisme. La vieille dame s'en va, le roux qui m'accompagne va le voir et y serre la main chaudement. Je peux voir leurs lèvres gesticuler tandis que le train s'en va dans un grincement ahurissant. Tous deux me regardent, je les fixe un peu surprise. Le plus vieux sort sa baguette et la pointe sur moi. D'un coup je sors la mienne, prête à répliquer.

-Rose, commence Charlie, calme-toi c'est un sort de traduction.
-Il remonte ses manches.
-Rose.
-3 secondes avant que j'attaque.

Il lâche un soupir et l'homme baisse sa baguette avant de relever doucement ses manches. Je le regarde faire, bras tendu, le bois de ma baguette chauffe ma main. Je scrute le moindre centimètre carré de sa peau. Je baisse ma baguette et la range.

-Qu'il le fasse.

Il effectue le sort. Je ne sens rien.

-Elle est plutôt méfiante, c'est un bon point, dit l'homme.
-Oui, dit Weasley en se grattant le crâne. Rose, je te présente Omar le directeur l'école.
-Enchanté, dis-je.
-Alors comme ça, tu es une Valkyrie ?

Je secoue la tête telle une enfant. Il sourit doucement, ce qui élargit un peu sa mâchoire. Il fait un signe de la main, nous le suivons. Nous arrivons rapidement au petit village qui se trouve un peu plus loin et nous rentrons dans une taverne. Il n'y a personne, mise à part le tavernier. Un homme rondouillard, un visage très jovial malgré sa cicatrice qui traverse son visage. Un peu comme le professeur Lupin, mais crée par un animal plus gros. Nous nous installons à table et les boissons arrivent rapidement.

-Bon, dit le directeur. Vous comptez vous y prendre comment ?

J'échange un regard avec mon compagnon.

-Monsieur Weasley, reprend-il, comme à votre habitude, vous n'avez aucun plan ?
-A vrai dire, nous n'en avons pas parlé...
-Heureusement que le Professeur Dumbledore est là, sourit-il.

Je plisse les yeux, il nous regarde et sourit. Il avait laissé déjà plein d'instruction ? La conversation se tourne vite autour de moi.

Quand nous arrivons au village des dresseurs de dragon, la nuit vient de tomber. Les petits cabanons sont alignés parfaitement en plusieurs allées. Le bois clair de celles-ci est couvert par de la verdure pour paraître sûrement plus rustique. Au-dessus de chaque cabanon, des lanternes brillent doucement. Charlie s'avance au milieu de la terre battue, je regarde autour de moi les quelques dresseurs, éleveurs de dragon et autre grade, tous dans un uniforme marron semblable aux enfants croiser sur les routes des pèlerinages spirituel des moldus, principalement français et italien. Il s'arrête devant une porte et caresse la plante au-dessus de celle-ci. Je m'avance et remarque que c'est un petit dragon. Il est si petit qu'il peut tenir dans le creux de ma main. Il me regarde avec ses deux grands yeux sombres qui brillent à la lueur des flammes des lampes. J'entre après Charlie dans l'immense intérieur. Il n'y a qu'une seule pièce, deux lits de camp sont à l'opposé. Une table remplis de livres, feuilles. Il se précipite dessus pour tout ranger en tas et le mettre à côté du premier lit de camp. Il dégage du passage quelques habits qui traînent au sol.

Jusqu'à l'aube Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant