𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟏 ~𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑟𝑑𝑖𝑡𝑒́ 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑒́𝑒.

28 4 0
                                    

Jour : 7

Je me réveille sur le sol froid de la forêt. Le sommeil a dû ramper et me prendre dans ses bras après que j'ai échappé à Pan. Je ne sais pas où je suis.

Je me lève lentement, m'étire le dos et regarde autour de moi. J'ai très faim. Il faut que je trouve de la nourriture rapidement.

Je fais un pas en avant en baillant. Ma propre puanteur emplit ma bouche ; elle est si forte que je peux la goûter. Cela fait une semaine que je ne me suis pas brossé les dents et que je ne me suis pas lavé. Je comprends pourquoi tous les vêtements de la tente sentent mauvais maintenant. C'est parce que les garçons ne se sont pas lavés depuis des centaines d'années.

Je regarde autour de moi, essayant de repérer une source de nourriture. Comme j'ai une bosse au côté, je fouille dans ma cape et j'en sors ma dague. Je ne me souviens pas l'avoir ramassée quand je l'ai fui. Je ne me souviens de rien lorsque je l'ai fui, si ce n'est de son regard vert inquiétant.

Je m'arrête de marcher et m'effondre sur le sol de la forêt, le souffle court. La dague est froide dans mes mains. Je me demande si elle était froide contre sa gorge. Je me demande s'il a eu peur. Je me demande s'il est même capable d'avoir peur. J'ai peur.

Je jette le poignard loin de moi et je m'allonge sur le sol. J'inspire et j'expire bruyamment. J'ai failli tuer quelqu'un. Je suis Pan.

Je me lève, ramasse la dague malade et la replace dans ma cape. Je continue à marcher dans la forêt, mes pieds heurtant les pierres et les racines. Je n'ai plus peur. Je suis juste très fatigué. Il faut que je trouve de la nourriture.

Je continue à marcher, à la recherche de quelque chose. J'aperçois des baies sur un buisson. Je m'empresse de les engloutir, affamé. Les baies teintent mes mains d'un rouge vif. Sang.

Je continue à marcher.

J'arrive à la plage. D'une certaine manière, chaque fois que je suis sur le rivage, j'ai l'impression d'être dans une autre partie de l'île. Ici, le sable est rose. De hauts rochers entourent la zone, formant une sorte de mur circulaire entre moi et la mer. Je m'avance dans le cercle. Au centre de l'eau, il y a quelques rochers. Je me traîne jusqu'à l'intérieur du cercle et je m'assois sur l'un des rochers.

Je crie.

Il se répercute le long des murs et est envoyé dans la mer. Je me demande si les sirènes m'ont entendu, ou si le capitaine Crochet m'a entendu. Flûte de Pan a dit qu'il n'y avait pas de pirates, et Lily la tigresse était un tigre après tout, alors je doute qu'elle l'ait entendu.

Une tête sort de l'eau et me sourit. Elle a de longs cheveux blonds et un beau sourire. Étrangement belle.

Sirène.

Je recule immédiatement, me recentrant sur le rocher. Tout ce que j'ai appris sur les sirènes de cette île me laisse penser qu'elles vont me noyer.

Elle continue de sourire, comme si elle ricanait en silence. Les vagues s'écrasent contre le rocher, mais elle parvient à rester immobile dans l'eau.

"Tu vas me noyer ? Je lui demande.

Elle ne répond pas, elle continue de sourire. Je jette un coup d'œil vers le rivage. Je n'arriverai pas à revenir, du moins si elle essaie de me tuer.

Elle penche la tête sur le côté, puis se retourne pour faire face à la mer. Elle la regarde pendant quelques secondes avant de se retourner vers moi, de sourire et de replonger sous l'eau.

Je me redresse sur le rocher et je tourne sur moi-même en regardant la mer.

Elle n'est pas là. Je n'arrive pas à savoir si elle est bonne ou mauvaise.

𝒱𝒪𝐿𝒜𝒯𝐼𝐿𝐸 -𝚃𝚘𝚖𝚎 𝟷- : Peter Pan ouatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant