𝒱𝒪𝐿𝒜𝒯𝐼𝐿𝐸 -𝚃𝚘𝚖𝚎 𝟷- : Peter Pan ouat

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟗 ~𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒.

Jour : 17

"Quand vas-tu lui dire que tu veux rejoindre la Chasse ? me demande Harry depuis le haut de mon corps.

Je me débats sous son emprise, me tortille dans tous les sens. Aujourd'hui, nous travaillons sur le combat au corps à corps. Je ne sais pas comment Harry parvient à utiliser sa taille à son avantage, mais je me suis retrouvée sur le dos bien plus souvent que je ne l'aurais souhaité. À chaque fois que je m'apprête à lui foncer dessus, il m'échappe.

J'aurais plus de facilité à attraper Johnny que lui, et Johnny pèse facilement 30 kilos de plus que moi.

"La prochaine fois que je le verrai, je suppose". Je grogne. "Avant que Max ne puisse s'impliquer dans le groupe de toute façon."

"Il devra participer au jeu auquel nous allons bientôt jouer, il n'y a pas moyen de faire autrement." Il se tient immobile tandis que je me tortille sous lui. "Tu ne peux pas le garder en sécurité pour toujours."

Je n'arrive pas à me débarrasser de ce gamin. "C'est quand le jeu ? Et qu'est-ce que c'est ?"

Il hausse les épaules. "Ils disent que c'est dans une semaine. Ça a quelque chose à voir avec la Chasse, je suppose. Personne ne sait exactement ce qu'il en est de toute façon."

Harry concentre ses efforts sur mes mains, qui se débattent sous sa poigne. Je décolle mes hanches du sol, le faisant tomber de moi. Il est glissant comme du savon, alors quand je me relève et que je le fais basculer, il échappe sans peine à mon emprise.

N'avait-il pas dit qu'il était nul pour se battre sans arme ?

"Ne t'inquiète pas Charlie. Tôt ou tard, tu comprendras."

Peut-être que je suis pire que lui. Après tout, je ne me sers pas de poignées et de prises lorsque je me bats, comme c'est le cas maintenant. Je dirige avec mes poings.

J'attends que Harry me charge, estimant que la défense est la seule approche possible. Il n'y a aucune chance que je puisse le tenir tranquille assez longtemps pour gagner un combat. Il marche sur l'air, et la précision est son jeu. Je ne suis pas de taille, en tout cas pas sans une musculature imposante.

Harry m'attrape et m'envoie au sol. Mes mains tombent sur son tee-shirt et il tombe avec moi. Je profite de notre élan pour rouler sur son dos.

J'enjambe rapidement son torse, coinçant ses bras avec mes genoux. Harry est peut-être un artiste de l'évasion, mais ce n'est pas un homme fort. Ma prise sur le sien tiendra.

"Son souffle est lourd, sous l'effet de la surprise ou de l'épuisement, je ne saurais dire.

Il lève les genoux en l'air derrière moi, mais ses jambes ne sont pas à la hauteur de mon dos. Elles sont trop petites pour me donner un coup de pied. Il soulève ses hanches du sol et, alors que je me penche en arrière pour retenir ses jambes, il glisse ses bras sous moi et me fait basculer sur le côté.

Harry se retourne pour m'attaquer, et ma jambe se heurte à son estomac, le repoussant. Il se relève, s'accroche à mon pied et me traîne sur le sol. Je me retourne sur le devant et enfonce mes ongles dans la terre, essayant de m'éloigner de lui.

Il remonte une main le long de ma jambe et je tourne ma jambe sur le côté, le faisant basculer sur le sol. Je me relève et je lève les mains, presque comme un boxeur.

Il gémit et s'assied lentement. "Je crois que ça suffit pour aujourd'hui. Il est plus que l'heure du dîner et je suis fatigué."

Je lève les yeux au ciel, à la recherche du soleil. "C'est vraiment le cas ? Ça doit faire des heures qu'on est dehors."