𝒱𝒪𝐿𝒜𝒯𝐼𝐿𝐸 -𝚃𝚘𝚖𝚎 𝟷- : Peter Pan ouat

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 3 ~𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑣𝑒𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑒́.

Après quelques minutes à rester seul dans la tente, je sors et je tombe sur un garçon, aux cheveux blonds hirsutes. Il porte une cape marron foncé et des vêtements démodés comme tout le monde ici. Son capuchon couvre son visage, mais en dessous brille une énorme cicatrice, une qui est en travers de son visage.

"Regarde où tu vas." Le garçon se renfrogne.

"Désolé", je me défends. "Je ne voulais pas..."

"Désolé ?" Il glousse. "Personne n'a jamais..." Il fait une pause en me regardant. "Oh, j'ai compris, tu dois être de la viande fraîche qui a été amenée ici."

Mes yeux s'écarquillent, déconcertés par les divagations du garçon. Le garçon qui a l'air de pouvoir me massacrer si je lui souffle dessus. Me massacrer d'un simple regard. Son sourire s'élargit, un sourire qui ne signifie rien d'autre que des ennuis. Il se retourne et s'éloigne de moi.

Ce garçon est effrayant. Pan Flute est terrifiant dans le sens où il est sur le point de devenir un meurtrier. Ce garçon est terrifiant dans le sens où il en est probablement déjà un.

Je soupire et remarque soudain qu'un objet est fouetté vers moi. Je l'attrape dans ma main par pur instinct, ce que je n'ai jamais fait auparavant. Je lève les yeux vers le garçon qui sourit.

"Oh, tu es l'un de ceux-là, n'est-ce pas ?". Il me demande. "Tu mords et tu n'aboies pas ? C'est mon préféré, tu sais ? Les tueurs silencieux, comme Samuel. Es-tu un tueur silencieux ?"

"Non", je sens les mots sortir de ma bouche, surpris qu'ils aient réussi à se trouver. "Ma morsure est bonne, mais mon aboiement est meilleur."

Il me sourit, un peu moins tordu qu'avant. "Comment vous appellent-ils ?"

Charlotte. "Charlie."

"Eh bien Charlie", le garçon me regarde. "Par la présente, tu as été cordialement invité à la Chasse Nocturne. Nous partons maintenant. Viens."

Sur ce, le garçon part en trombe, ne me laissant pas d'autre choix que de lui courir après. Il entre dans la tente juste à côté de celle avec tous les vêtements. J'y entre après lui. La tente est beaucoup plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur, comme dans un film d'Harry Potter. Les murs de la tente sont couverts d'épées, de couteaux et d'arcs. Il y a cinq ou six rangées d'étagères remplies d'armes assorties. En comparant cette tente à celle remplie de vêtements, je comprends mieux les priorités des garçons de cette île : le combat.

"Ton arme de prédilection ?" Il demande.

Je lui réponds en haussant les épaules. Je n'ai jamais eu de raison de toucher quoi que ce soit de mortel. Ma mère possédait une grande épée qu'elle gardait sur le manteau au-dessus de la cheminée, elle voulait nous apprendre à l'utiliser un jour. Je souhaite plus que jamais qu'elle en ait eu l'occasion.

"Bon, vous êtes nouveaux. Choisis-en deux."

Je me dirige vers le mur et regarde autour de moi toutes les armes assorties. Je remarque du coin de l'œil une dague qui semble faire la longueur de mon avant-bras. Elle a une poignée noire brillante brodée d'argent. Je la ramasse et la jette dans ma main.

Je me dis : "Oh oui !". Je regarde rapidement autour de moi, remarquant l'impatience croissante du garçon. Je ramasse un arc et le carquois de flèches qui l'accompagne. Je regarde le garçon et acquiesce, en mettant l'arc et les flèches sur mon dos. Je glisse la dague dans une poche à l'intérieur de ma cape, ce qui s'avère difficile avec le garçon qui se tient devant moi, car je pourrais me révéler à tout moment. Il tapote ses doigts sur l'épée à sa ceinture.

Impatient.

Je le suis quand même hors de la tente.

Il commence à marcher beaucoup plus vite, et je commence à le suivre à travers la foule de garçons qui ne s'est pas encore calmée du tout. Une fête sans fin. Il marche droit dans la forêt, coupant à un sentier brun. Il tourne et retourne au hasard jusqu'à ce que je perde mon sens de l'orientation, ce qui a dû être difficile car je me considère comme ayant un grand sens de l'orientation. Je le suis dans une grande clairière où se trouvent une quinzaine de garçons. Flûte de Pan se tient au sommet d'un rocher, à l'extrémité de la clairière. Le garçon avec qui j'étais marche à côté de Flûte de Pan mais ne monte pas sur le rocher.