𝒱𝒪𝐿𝒜𝒯𝐼𝐿𝐸 -𝚃𝚘𝚖𝚎 𝟷- : Peter Pan ouat

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟖 ~𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑝 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑠𝑎𝑛𝑔𝑙𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑒́.

Jour : 4

Je me réveille le lendemain matin avec un dos et une poitrine douloureux. Je regarde les autres hamacs. Thomas est assis dans un hamac, qu'il partage avec un Lyle ronflant. Marcus est dans un hamac quelques pieds au-dessus d'eux, dormant paisiblement pour un garçon qui semble si excité par la violence. Max n'est toujours pas revenu de la tente médicale, il est probablement en train de cuver ce qui l'a rendu malade la nuit dernière, et Johnny est parti, probablement toujours en train de conspirer avec ces garçons stupides.

Apparemment, ils ont un plan pour s'enfuir. Un autre enfant l'a fait avant, donc ils pensent qu'ils peuvent le faire. Ça m'a tout l'air d'être des conneries. Le seul moyen de s'échapper est de passer par Pan Flute. Je ne discute pas avec Johnny, c'est ce qui l'aide à dormir la nuit.

Je quitte la tente, l'odeur de la tente me hante. Il faut que je trouve Flûte de Pan, qu'il me montre où sont les douches, parce que je ne peux plus continuer comme ça. Cela fait quatre jours que je ne me suis pas douché. Quatre jours ! Ce qui est trop pour moi.

Elle s'attarde sur ma peau, me recouvrant d'une misérable couche de saleté et de sueur. Je commence à me sentir à ma place ici, du moins en ce qui concerne la puanteur. Cette pensée me donne un frisson.

Je me dirige vers la clairière. Tous les garçons sont assis autour d'une longue table. Leur odeur me parvient de loin et je manque de m'étouffer. J'ai besoin de prendre une douche, et ces garçons en ont encore plus besoin. Je crois sincèrement que je pourrais tomber très malade, très vite.

Je fais un pas en arrière et me heurte à quelqu'un derrière moi.

"Parfois, je me demande si ça vaut la peine de mettre des yeux à l'arrière de ta tête", dit la voix en riant, "mais ensuite je me rends compte que tu arriverais à me rentrer dedans de toute façon, avec ce chapeau que tu portes toujours pour les cacher."

Je me retourne et regarde Flûte de Pan. "Peut-être que si tu pouvais regarder devant toi, je n'aurais pas à regarder derrière moi."

"Qu'est-ce qu'il y a de drôle là-dedans ?" Il demande. "Pourquoi devrais-je essayer de t'empêcher de te faire du mal ? Ça devrait être ton propre travail."

"De toute évidence, je ne suis pas doué pour ça." Je réplique.

"Tu ne sembles pas être bon à grand-chose." Flûte de Pan rit.

"Je suis doué pour plein de choses", je murmure. "Bien plus que ce que l'on peut dire pour toi. A moins qu'être prétentieux compte comme une compétence, ce qui n'est malheureusement pas le cas."

"C'est l'occasion de faire tes preuves aujourd'hui pendant l'entraînement." Il sourit, en me poussant. "Et sois prévenu, je ne suis pas facilement impressionné."

Je me retourne pour lui demander ce qu'il entend par entraînement, mais il est parti. Je soupire et je me dirige vers la table. Je repère Harry et m'assois à côté de lui.

"Pourquoi es-tu là ?" Alex me demande.

"Quelqu'un s'est réveillé du mauvais côté du hamac", dit Harry en riant. "Ne t'inquiète pas pour lui, il est impoli au possible quand il se réveille."

"Mieux vaut être impoli que plongeur." Alex crache.

"Pourquoi vous n'utilisez pas de vrais jurons au lieu de ces conneries ? Ca rendrait les choses plus faciles pour nous, les nouvelles." Je demande, en me demandant pourquoi l'utilisation de plunter est si répandue.

"L'argot est la dernière chose dont les News s'inquiètent. Ils passent le premier jour à chier dans leur pantalon comme les plunters qu'ils sont." Alex répond avec un visage impassible. "En plus. Tu te rends compte que l'argot change avec le temps, et que ce serait bizarre de le changer tous les deux ans quand un nouveau arrive avec un vocabulaire différent de celui des autres."