HAREM

- 011.

Si on m'avait dit à mon arrivée que je ferais la tête d'affiche d'une marque de cosmétique, je ne l'aurais pas cru.

Pourtant me voilà... face a une large et presque immense affiche publicitaire devant une boutique du centre ville de Marseille.

Issam - Non... tu l'as fais Ruby... Tu l'as vraiment fais.

Ruby - Je m'en serais jamais sentie capable sans vous. Merci de m'avoir motiver...

Oumy - C'est toi qui l'a fais. Alors sois fière de toi.

Je les ai regarder en souriant ensuite... Nessa est venue me prendre dans ses bras. J'arrivais pas à réaliser l'ampleur que cela prenait.

J'ai seulement eu à sortir de mes zones de conforts pour que des choses aussi incroyable m'arrivent. Je n'y crois pas. C'est si facile que ça ?

Après être rester quelques minutes là on a été dans le nouveau salon de coiffure d'Oumy qui a ouvert il y a quelques jours. Juste à temps pour les fêtes de fin d'année.

Elle a fait de moi son égérie soit dit en passant... je ne sais vraiment pas quel potentiel ils voient en moi pour faire de mon image une représentation de leur marque mais ça semble être du à mon manque d'assurance.

Je n'ai jamais vraiment eu confiance en moi... j'ai toujours du doubler mes efforts et surpasser la moyenne pour me sentir valoriser et visible aux yeux de mon père.

Je n'ai jamais eu l'impression d'être assez... jamais assez pour lui.

Et cela a beaucoup jouer sur mon estime personnelle. J'ai beau avoir prouver que j'étais capable de choses incroyable... mon estime reste hanté par le syndrome de l'imposteur.

Je suis convaincue de ne pas être réellement à la hauteur de tout ce qui m'arrive. Bien que j'en sois l'actrice principale... je ne suis jamais satisfaite... j'ai toujours besoin d'approbation... j'ai toujours besoin d'exister à ses yeux.

J'ai toujours l'impression de devoir être la meilleure pour qu'enfin je redevienne sa fille chérie... son bébé... sa fierté.

Le faite que mes élèves me reconnaissent et me parlent de cette affiche en étant fier de pouvoir revendiqué me connaître enflamme mon cœur... mais j'aurais aimé qu'il le voit aussi... qu'il voit que sa fille est capable de belles choses... et que les autres la trouve jolie... inspirante...

Je me demande si un jour je me libérerais de cette irrépressible envie de le satisfaire lui au lieu de moi.

De me suffire enfin à moi même et à m'aimer tel que je suis. À apprécier mes défauts et à les embrasser...

Le jour où j'accepterais que la mort de ma mère n'est pas de ma faute... que je ne suis pas responsable et seulement une victime du destin.

Ce jour là semble lointain... alors en attendant je me confie à Dieu. Je lui demande de me guider en allégeant mon coeur de sa peine et de la douleur.

Il est le seul à pouvoir le faire... aucune âme vivante ne peux désormais plus me comprendre entièrement... il est ce sur quoi je me repose totalement.

Qu'il fasse de mon espoir la semence qui donnera vie à la plante que représentera une version meilleure de moi... une plante dont je prendrais soins. Je le promets.

Et je ferais preuve de patience, tout en continuant ce travail personnel. Cette guérison.

Parce que je le vaux bien... et que j'y ai le droit.

J'étais tellement enfoncée dans mes pensées que j'en étais restée assise sur mon tapis de prière plus d'une heure après l'avoir terminé... faisant passer les perles de mon chapelet entre mes doigts une par une, cherchant le pardon pour mes pêchers et enfin la paix et la protection de notre Seigneur.