HAREM

- 019.

Je suis dans le jardin de cette gigantesque maison qui est si silencieuse et triste.

Je regarde le baobab sous lequel je passais mes jeunes après midi autrefois avec mes amis... il m'a vu grandir puis voler de mes propres ailes.

J'aurais jamais pensé me retrouver face à lui alors que mon père s'apprête à nous quitter d'ici quelques jours.

La mort de maman n'a toujours pas été digéré... et je vais devoir subir celle de papa... là seule chose qui me reste aujourd'hui. Ma seule accroche... mon seul parent.

Je n'ai pas de frères et sœurs... je suis seule...

Les médecins ont autorisé papa à rentrer à la maison. Il voulait vivre ses derniers jours ici... sachant qu'il est condamné, ne voulait pas finir ses jours dans les murs froid d'un hôpital.

Alors nous sommes là... à attendre qu'il rende son dernier souffle alors qu'il s'affaiblît d'heure en heure... de jours en jours...

Je suis absente. Je ne suis plus vraiment la depuis que j'ai appris que j'allais perdre mon père. Et être dans l'attente qu'il s'éteigne m'éteint moi aussi.

Chaque minutes me rapproche de sa mort et de la perte de tout espoir... la perte de mes repères ici bas. Je me sentais démunie et encore une fois victime de mon destin.

Le jouet de la vie... cette vie qui m'arrachait tout ce que j'avais de plus cher...pour quelle raison ? Quelle finalité ?

Je n'arrivais pas à trouver... à part l'injustice... il n'y a rien de juste dans le faite de perdre ses deux parents.

Je n'ai rien d'autre alors pourquoi me le prendre aussitôt ?

Aussi brutalement... alors qu'il y a six mois j'accumulai la rancune a son égard... que j'ai cesser de lui parler... que j'en suis même venue à le détester.

J'ai regretter toutes les choses méchantes que j'ai pu penser à son égard. J'ai regretter ces non dits... les je t'aime oublié... ceux étouffés.

Les câlins retenu et les moments gâchés par l'ego. J'ai regretter tant de choses.

J'ai finis par me lever en voyant la nuit tombée et je suis entrer dans la maison en direction de sa chambre. Ma tante en sortait justement.

Elle me regarda avant de me prendre dans ses bras.

Joy - Il voulait te voir justement.

Ruby - Ok... j'y vais alors.

Joy - D'accord.

Elle me lâcha. J'ai ouvert la porte ensuite et je suis entrée dans la pièce en le regardant allongé... fixant la télé sans vraiment le faire.

Il tourna la tête vers moi et un sourire vint illuminé son visage ensuite. Je me suis rapidement approchée de lui en lui rendant ce sourire immédiatement.

Je me suis allongée à côté de lui alors qu'il me serrait déjà dans ses bras.

Ruby - Comment tu vas papa... ?

Papa - Ça va... Ça va...

A sa voix je savais que ce n'était pas le cas... mais il se refusait de me dire qu'il souffrait... et ça depuis le début.

Je fais semblant de le croire comme si il n'était pas condamné à mourir d'ici peu. C'est notre manière de nous soigner... ou de nous rassuré.

Papa - Et toi alors ? Comment tu vas ? Tu as prit tes médicaments ?

Ruby - Oui...

Papa - Très bien. Isaiah est ou ?

Ruby - Il se repose un peu.