HAREM

- 036.

Les trois semaines qui ont suivies, ça ne s'est pas arrangé... il s'est noyé dans le travail en me laissant seule face à cette grossesse.

Après qu'on me l'ai annoncé tous les symptômes sont arrivés en même temps, les envies bizarres, les nausées, les vomissements, la fatigue...

Je suis donc en congé maternité. Je passe mes journées à la maison à manger, vomir et dormir. Je pleure beaucoup aussi.

C'est un changement tellement radicale pour mon corps et mon mental que je n'arrive pas à m'y faire... l'absence d'Isaiah n'arrange rien.

J'ai l'impression d'être seule... on dirait qu'il m'abandonne petit à petit et ça sans que que je ne puisse y faire quelque chose.

J'ai essayé d'aller vers lui pourtant, mais il est distant... sur la reserve. Presque froid.

Un peu comme autrefois. Et je ne le supporte pas... alors je préfère rester dans mon coin.

Je ne fais plus d'efforts non plus et je me contente du minimum en assumant cette grossesse seule comme si je l'avais fait seule aussi.

J'aurais jamais penser qu'il me ferait ça.

C'est lui qui voulait des enfants... il a tout fait pour les accueillir... il avait l'air de les attendre impatiemment.

Et maintenant que je suis enceinte il me fuit littéralement. Ça n'a pas de sens.

Je ne comprends pas son attitude. Je ne le reconnais plus... j'ai l'impression que ce n'est plus le même.

On est passé du mari parfait au mari et père absent. J'aurais jamais cru dire ça...

Rien n'aurait pu me préparer à ça.

Absolument rien...

J'ai passé cette énième journée seule à la maison pendant qu'il était au travail.

Dans l'après midi j'ai décidé de me préparer et de sortir de cette maison sinon j'allais y devenir folle.

Je n'avais pas vue les filles depuis quelques jours. Elles sont occupées toutes les deux et Oumy est à Dubaï actuellement.

Je n'ai qu'elles ici alors je me suis résolue à sortir seule.

Il faisait beau... j'ai décidé de mettre une robe m'arrivant aux genoux de couleur grise.

Jusqu'ici je n'y avais pas fais attention... mais mon ventre s'était arrondi pendant ces trois semaines.

Il prenait forme et ressemblait de plus en plus à celui d'une femme finissant son deuxième trimestre.

Je l'avais ignoré, trop prise par ce qu'il se passe en ce moment alors que ça devrait être le centre de mon attention.

C'est quand j'ai eu du mal à mettre cette robe qui m'allait encore il y a quelques semaine que j'ai compris que ce n'était pas un rêve. Je suis vraiment enceinte...

J'ai toucher mon ventre quelque secondes avant de lever les yeux en l'air en sentant les larmes arriver et elles se sont belle et bien pointé.

Je me suis assise sur le lit avant de me mettre à pleurer fort. J'étais dépassée et mes émotions ingérable.

J'avais tellement besoin d'être rassurée et soutenue à ce moment là... et la seule personne qui pouvait le faire m'ignorait totalement.

Ça m'a brisée d'y penser et je me suis sentie terriblement seule face a cette événement qui devrait être heureux. Mais au lieu de ça c'est tout l'inverse...