pt 4: Salle du trône

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Le lendemain était extrêmement long, la nuit avait duré une éternité. Les mêmes questions continuaient à cogiter sans cesse dans ma tête depuis hier soir. Il était presque 17 heures mais je n'avais toujours pas croisé Lune, comme l'avait prévu la reine.

16h55, j'étais déjà devant la porte de la salle du trône.

16h59 et les portes s'ouvraient. Il n'y avait toujours pas Lune, juste la reine et des gardes.

Deux gardes, un à ma gauche, l'autre à ma droite, m'accompagnaient en tenant mes bras derrière moi. J'avais l'impression d'être l'une des grands criminels que la reine jugeait et avec qui on devait faire très attention, quand je n'étais que garde royale. Les gardes me tenaient comme leur ennemie, l'ennemie de la reine, et non pas comme leur semblable, j'étais l'intrus. Devant le trône, ils me lâchèrent et je me mis à genoux.

La reine, qui jusque-là observait la scène en silence, se leva d'une traite et avança vers moi, elle pris ensuite mon épée et la pointa vers moi.

-Comment oses tu faire ça à ma fille ? Commença-t-elle. T'en rends-tu compte? Te rends-tu comptes de ce que tu as fait hier soir? En tant que garde royale et garde personnelle de la princesse, c'est un abus. En plus de ça tu es une femme Ernaline, Lune également...

Tout ce qu'elle disait était d'un ton terriblement calme, contrairement à hier soir elle, n'exposait aucune expression ni émotions. Elle continua son récit mais je n'écoutait plus. C'était peut-être mes derniers moments, je ne veux pas que les dernières choses que j'entends soient des choses qui décrédibilise tout le travail que j'ai fait durant ma vie.
Je me suis concentrée sur mon environnement, une dernière fois. À côté de la reine étaient deux gardes de chaque côté. Il y avait deux issues: une derrière moi, là où j'étais rentrée, et une autre à droite, derrière la reine. Juste à côté du trône, il y avait une fenêtre. Soudain, la reine lança l'épée avec laquelle elle me menaçait, la mienne, devant moi, j'avais l'impression qu'elle n'arrivait pas à choisir comment me faire payer ce que j'avais fait. Elle était restée impartiale devant moi.

En regardant à travers la fenêtre cela me rappela ce que m'avait dit Lune, un soir où elle s'était disputé avec la reine et où on s'étaient mises à regarder les étoiles, "si un jour on vient à être séparés et que tu te sens seule ou pas bien, regarde vers le ciel et souviens toi de ce moment et même séparer, on est quand même ensemble, sous le même ciel.". À ce souvenir, je prit mon courage à deux mains et je ramassa mon épée pour ensuite m'échapper de la salle du trône.

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