Acédie (Nishikage X Nosaka)

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La paresse nous pousse à nous conforter dans notre vie sans chercher à faire l'effort d'aller au-delà. Au point de perdre tout intérêt.

   Les jours sont longs. À quoi bon me lever pour aller à un entraînement que j'ai déjà réalisé la veille, l'avant-veille et que je réaliserais demain. En plus, il faut descendre. Et pour descendre il faut d'abord me lever. Pour me lever il faut vouloir affronter la journée. C'est si fatiguant, rien que d'y penser.

La sélection nipponne fait son cours, en tant que second gardien je n'ai pas vraiment besoin de m'entraîner. Je n'aurais pas l'occasion de jouer. Et quand bien même, à quoi bon jouer.

Le soleil se lève et se couche.

D'ouest en est.

Brille et s'éteint.

Un cycle brûlant d'ennui. 

Je n'ai pourtant jamais été paresseux.

   C'est plus comme si je manquais d'énergie, ou plutôt comme si je voulais l'économiser. Après tout, si je suis ici ce n'était pas réellement pour moi. C'est peut-être pour ça que je ne vois plus l'intérêt de travailler.

Travailler, c'est si fatiguant.

Épuisant

Éreintant

Éprouvant

Exténuant

   Même m'asseoir sur ce banc me paraît abrutissant. Le bois dur, observer l'équipe se donner, sentir le tissu de mon maillot m'étouffer.

Ah on me demande d'entrer sur le terrain.

Je n'ai pas envie, je suis si fatigué.

Si fatigué de t'avoir loin de moi.

Nosaka

Mais mon corps paraît plus léger, l'air moins étouffant, le soleil doux, l'herbe danse. Ces cheveux rouges, cette présence qui me revitalise, c'est bien toi.

- Je suis de retour Nishikage.

Pourquoi étais-je fatigué déjà ?


Péchés Capitaux (Inazuma Eleven)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant