41.Alma

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Nos corps s'écroulent sur le lit, moites, encore électrisés. C'était intense, explosif, tendre et amoureux, parfois plus sauvage, comme si on était réellement assoiffés de l'autre.
Nos respirations saccadées résonnent dans la chambre, on peine à atterrir.
Je l'entends bafouiller, à côté de moi,à bout de souffle.

« Mon ange... c'était... pfff... »

Il ne trouve même pas les mots, je lache un rire.

« Oui... tout pareil... »

On fixe le plafond au dessus de nous, calmant notre respiration progressivement. Je ferme les yeux pour retrouver mes esprits, alors que
Je l'entends déglutir.

« Non mais sérieusement... »

Je ris à nouveau et me redresse pour l'embrasser tendrement avant de reposer ma tête à côté de la sienne face au plafond.

« Et maintenant tresor?

- C'est a dire? J'ai pas l'intention de partir en pleine nuit!

- J'espère bien! De toute façon maintenant je te séquestre ici!

-  ça ne sera vraiment pas la peine et puis J'ai déjà le syndrome de Stockholm de toute façon. »

Il rit en se tournant sur la tranche vers moi, il caresse mon visage. Je murmure plus sérieuse.

« Mon coeur... je pensais pas avoir besoin de te dire que pour moi, ma vie est avec toi...j'ai vraiment détesté ces 4 derniers mois.

- raconte moi tresor...

- C'est pas utile... l'important c'est maintenant.

- C'est sur, mais j'aimerai que tu me racontes ce que tu faisais. »

Je soupire et marque une pause.

« ... je pleurais... »

Sa main reste en suspens sur ma joue, il me fixe et même dans l'obscurité de la pièce, je lis dans ses yeux combien ce que je dis le touche.

« tu avais l'air si sûre de toi quand tu m'as laissé la dernière fois.

- illusion... je savais que c'était pour ton bien à toi, c'est ce qui m'a poussé à agir. Mais je savais aussi que ça serait une blessure à vif pendant 4 mois pour moi. Je te l'ai dit, je préfère te savoir heureux sans moi que...

- je n'étais pas heureux sans toi.

- peut être mais au moins tu n'étais plus malheureux, et si aujourd'hui tu es de nouveau toi, tel que je t'ai connu, je sais que ma souffrance n'a pas été vaine.

- je suis tellement désolé....

- il ne faut pas, on a peut être eu besoin de ça. Un signal d'alerte « hey les gars ça ne peut pas continuer comme ça ». J'étais entrain de te perdre, entrain de perdre l'homme que tu étais, je ne me le serais jamais pardonné... et j'en t'en prie, ne crois pas que c'est parce que mes sentiments pour toi étaient moins forts que ce je le disais, parce que c'est tout l'inverse...

- je ne l'ai jamais pensé. »

Il se remet sur le dos et fixe le plafond.
Je me moque un peu de lui.

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