Introduction

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          Elle courait dans la nuit sans se soucier de l'obscurité. Elle ne se retourna même pas pour voir si ses amis la suivaient, elle n'entendait plus le bruit de leur pas derrière elle. S'étaient-ils fait rattraper ? Elle accéléra de plus belle et à bout de souffle aperçue enfin les lumières de la ville. Elle pleurait. Elle puisa dans ses dernières forces pour atteindre cette liberté inespérée quand elle senti comme une épine dans le cœur, elle tomba à terre, une main sur la poitrine.

     - C'est vraiment dommage que vous ne puissiez pas vivre plus de trois jours sans ces pilules qu'on vous fournit ici... déclara-t-il sur un ton malsain. Il tendit un comprimé à la jeune fille et lui lança une bouteille d'eau.

Elle cracha sur sa seule option de survie :

     - Je ne vais pas laisser mourir ma seule expérience réussie, répondit-il en souriant.


***


Paris – Gare de l'Est – 17h30

      - Paris, nous voilà ! lança une jeune fille en faisant balancer ses deux couettes lilas en sautillant joyeusement.

      - Calme toi Esther ! Je sais que tu es impatiente mais tout le monde nous regarde... Soupira un garçon un peu plus âgé, appuyant ses paroles en tirant nerveusement sur sa frange noir ébène.

      - Rohlala je veux de la bonne humeur Maël ! Allez quoi ! déclara une jeune fille brune en commençant à chantonner.

Sa camarade se mis à chantonner avec elle, au grand désarroi du jeune homme :

      - Pas besoin de se donner en spectacle pour être sous le feu de projecteurs... On est déjà assez étranges comme ça, les filles.

      - Ah bon ??? s'étonna la brune d'un ton sarcastique. Tu es habillé tout en noir et porte un eyeliner impeccable, Esther semble sortir tout droit d'un japanime et moi je porte une robe à corset et crinoline, crinoline moderne certes mais crinoline tout de même ! On est une attraction vivante autant le vivre à fond !

Son interlocuteur soupira et les deux autres continuèrent leur petit manège.

      - Tu sais bien que je suis mal à l'aise dans la foule ! continua-t-il. On ne pourrait pas se dépêcher d'arriver chez ta tante ?

La brunette se retourna :

      - Victorine Edlund à votre service camarade ! Prêts ? C'est parti !

Et ils se mirent à courir tant bien que mal leurs bagages sous les bras. Une fois arrivés en dans le hall de l'immeuble et avoir appelé l'ascenseur, ils firent face à un problème : un petit ascenseur de vieil immeuble parisien ne peut pas accueillir trois énormes valises et trois humains dont une avec une jupe monumentale.

       - Ce n'est pas si grave, déclara Victorine. Et puis c'est moi qui prends toute la place donc je vais monter les trois étages à pied ce n'est rien de bien méchant.

      - Sûre ? insista son amie aux cheveux lavande.

      - Mais oui ! Et je suis même sûre d'arriver avant vous ! conclu-t-elle en s'élançant dans la cage d'escaliers avec un sourire narquois.

Finalement elle était déjà épuisée au deuxième étage :

      - Fichu corset et foutues bottines à talons ! jura-t-elle entre deux grandes respirations.

      - En effet, lui répondis une voix dans son dos. C'est fâcheux.

Elle n'eut pas le temps de se retourner qu'on lui avait déjà enfoncé un morceau de tissu humide sous le nez. Juste avant de s'endormir elle entendit la voix lui dire sur un ton malsain « Bienvenue à Paris Mademoiselle Edlund ».


☆ ★ ☆


Salut :) J'espère juste que ce teasing vous aura donné l'envie de lire la suite...

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Expérience réussieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant