Chapitre 10 : save me(Needed me - Rihanna)
J'ouvre difficilement les yeux pour voir ce qui se passait autour de moi. Anasto m'avait ouvert l'autre bras, laissant le sang couler à flot. Je sentais ma force s'évaporer petit à petit. L'homme profitait de cet instant, se servant un verre de vin toutes les cinq minutes. J'inspire profondément en tentant d'articuler.
« Je suis désolée que vous ayez perdu votre fille. Mais je vous promets que ce n'est pas de notre faute.. ; dis-je faiblement.
- Le résultat reste le même, que vous soyez désolé ou non ; me répond-t-il froidement. »
Je baisse les yeux en soupirant légèrement. Après tout il avait raison. Peut importe le nombre d'excuse que je pouvais lui donner, sa fille restera six pieds sous terre. Les images de notre bataille me reviennent en tête. La rage qu'elle employait dans ses coups comme si elle m'en voulait personnellement. Je ferme les yeux en tentant de chasser ses pensées.
J'entends la télé s'allumer derrière nous. L'un des officiers rit à gorge déployée en augmentant le son. Je secoue la tête en me concentrant sur les battements de mon cœur. Je jette un coup d'oeil à Lisa quise tenait appuyé contre la commode, un air dégouté sur son visage. Elle détourne immédiatement les yeux quand mon regard croise le sien. Je mords l'intérieur de mes joues en baissant la tête. Tout à coup, une idée me traverse l'esprit. J'avais glissé mon téléphone dans ma poche arrière. Mon corps était simplement trop endormi pour m'en rendre compte. Je regarde les nœuds qui avaient été fait rapidement pour plaquer mes poignets contre les accoudoirs. Je regarde autour de moi et profite d'un moment d'inattention pour tenter de me détacher. Je grimace en sentant le sang s'affluer en masse à chaque mouvement.
Un bruit de ses talons s'approche de moi. Je relève la tête en haussant légèrement les sourcils alors que Lisa se trouve devant moi. Elle me gifle d'un coup franc puis m'attrape par les cheveux. Je ferme les yeux en serrant les dents. Je peux sentir son haleine fraîche me chatouiller les narines« Ça c'est pour m'avoir insultée. Si tu crois que je ne vois pas dans ton petit jeu. ; m'avertis-t-elle. »
Je fronce les sourcils en observant son visage. Je ne l'avais jamais insulté. Avant même que je ne tente de répliquer, je la sens passer ses mains sur mes poches. Elle avait lu dans mes pensées. Je maudis intérieurement mon cerveau de ne pas y avoir pensé plus tôt. Son père était bien trop bourré pour s'apercevoir que je bougeais. Les officiers étaient tous calés devant la télévision à rire comme des porcs. Il ne restait que Lisa qui avait clairement choisit son camp.
La brune a un petit sourire tordu en sentant mon téléphone dans ma poche. Elle le sort et hausse un sourcil en me regardant. Je ne la quitte pas des yeux, la suppliant presque du regard. Elle me fait un petit non du doigt avant de s'éloigner de moi.« Je crois que tu avais oublié quelque chose d'important papa ;l'informe-t-elle en montrant le téléphone dans sa main. »
Je la regarde s'aventurer dehors pour aller détruire l'objet. Je me retiens de jurer en entendant son coup de talons sur le sol. Je regarde la pendule qui se trouvait non loin de moi. Ca faisait presque deux heures que j'étais attachée sur cette chaise. Environ une heure et demi que je me vidais de mon sang. Je ne savais même pas comment je tenais le coup. Je ferme les yeux en sentant la fatigue me gagner.
Le reste des actions ne viennent qu'en bribes. Je ne comprends pas tout ce qui se passe. Lisa semble rire avec son père alors qu'ils sont au téléphone. Les officiers me gifle pour s'assurer que je ne suis pas morte. Je sursaute légèrement en ouvrant les yeux. Anasto râle en faisant un petit signe de main pour montrer que je suis toujours en vie. Il soupire retournant s'asseoir. Je regarde Lisa qui était assise sur la commode. Elle fixait l'horloge comme si elle était impatiente que je meurs pour pouvoir en finir. Je ferme les yeux en exhaussant son vœu et me laisse porter par la lumière.
Un bruit sourd me tire de mon voyage. J'entrouve difficilement les yeux pour voir ce qu'il se passe. La porte d'entrée venait de se faire exploser par un groupe de personnes en uniforme. Je plisse les yeux pour tenter de reconnaître qui était de la partie mais ma vision était trouble.
