L'Hirondelle / l'envol de l'oiseau

Rôle à jouer

POV MULTI

La nuit était tombée sur la ville, plongeant le régiment dans l'obscurité. Cette soirée était tranquille, pas âme qui vive dehors. Y/N appréciait la chaleur légère de la soirée, fumant assisse sur une chaise devant le dortoir attribué à son unité. Le seul point de lumière visible était le bout de sa cigarette, n'ayant aucune autre source d'éclairage, elle avait tout le loisir d'observer le ciel. La tête penchée, elle restait silencieuse sous les étoiles du Mexique. Soap et Ghost étaient toujours à l'intérieur, les deux hommes avaient des choses à se dire, elle préférait les laisser seuls. Son compagnon savait qu'il avait son soutien, prendre conscience qu'il avait aussi celui d'un ami l'aiderais. Être elle-même seul lui permettait de prendre un peu de recul sur la situation. Toute cette histoire était allée trop loin, avait elle correctement jouer son rôle ? Elle ne voulait pas brusquer Johnny comme on l'avait fait avec elle, l'expérience pouvait être plus traumatisante que le traumatisme lui-même. Son esprit avait besoin de temps et de soin pour se remettre de cette épreuve, mais avait elle prit trop à cœur le temps ? Même si cela avait été dur, les autres l'avaient bien secoué pour l'aider. Certes, cela avait été éprouvant, mais elle en était ressortie plus forte et aujourd'hui elle avait totalement accepté ce qui était arrivé. Johnny aurait il eu plus de facilité à s'en remettre si elle c'était montré moins douce ? Elle l'avait presque maternisé comme une louve avec son petit... Au final, même s'il s'était ouvert progressivement sur ses ressentis, ça ne l'avait pas aidé à avancer autant qu'elle l'aurait voulu. Les questions s'enchaînaient sans qu'aucune d'elles ne trouve de réelles réponses. Seulement le doute et le questionnement, un mélange parfait pour un mal de crâne.

C'est en baissant sa tête pour aspirer une bouffée de nicotine qu'elle remarqua une silhouette s'avancer vers elle. L'inquiétude ne le prenait pas, Los Vaqueros étaient de véritable chien de garde avec leur base, surtout depuis cette histoire que Soap lui avait raconté à propos d'un tank et d'un type qui jouait les coqs. Cette personne devait faire partie du régiment, mais en bon soldat qu'elle était, la question lui brûlait les lèvres.

Y/N : qui est la ?

Alejandro : normalement, c'est « mes respects mon colonel ».

Le ricanement qui suivit lui fit arracher un sourire. Vargas.

Y/N : bonsoir Colonel.

Alejandro : il n'y a personne avec nous et tous mes hommes sont déjà au pays des rêves, appelle moi Alejandro.

Le grand patron de ces lieux attrapa une chaise et s'y installa, le bruit clair de verre qui s'entre-choque ne trompait pas, il n'était pas venu les mains vides. Alejandro plongea sa main dans son sac et en sortit deux bières, proposant à la Française qui accepta.

Y/N : que me vaut cet honneur ?

Alejandro : comme je t'ai dit, il n'y a personne. Même Rudy est déjà couché, je cherchais un partenaire de boisson.

C'était faux et elle le savait très bien. Les missions ensemble étaient occasionnel, mais ça lui avait suffi pour cerner le personnage. Du genre à s'assurer que tout le monde va bien. Elle décida d'anticiper la question qui restait pour le moment silencieuse.

Y/N : Gaz va bien, il s'en est bien sortit, quelques égratignures. Fracture pour moi, c'est toujours moi qui prends quand je suis en duo avec lui. Je commence à me demander s'il ne me porte pas la poisse.

Alejandro : content qu'on soit arrivé à temps.

Y/N : ça aurait pu être pire, vous passerez nos remerciements à votre équipe pour nous.

Alejandro : et Soap ?

Elle ne put retenir un petit sourire lorsqu'elle l'entendit. Cet homme avait des rayons X à la place des yeux, rien ne lui échappait, pas même la moindre petite émotion. Ne voulant pas faire de gaffe en disant trop de choses, elle préférait se montrer tatillonne.