2 . Ma vie

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Chroniqueuse 🤍 : le retour depuis depuis je devais réécrire cette chronique, mais je l'ai pas fait maintenant que c'est fait, je voulais lire et commenter surtout !! Comme la première fois .

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Je me suis réveillée en sursaut, un coup de pied dans le ventre. Mon souffle s'est coupé un instant sous la douleur. C'est toujours comme ça quand je ne me lève pas d'elle-même.

Kadi : LÈVE-TOI, maman te veut dans la cuisine !

Elle croit que je suis son chien ou quoi ? Mais bon, pas envie de me prendre une autre raclée à 6 h du mat'. Je me lève en traînant les pieds et me dirige vers la cuisine.

CLAC.

Une gifle me fait violemment tourner la tête.

Sahra : Tu crois que t'es chez toi ?

Je serre les dents et garde le silence.

Sahra : Continue à ne pas répondre. La prochaine fois que tu te lèves pas, je ferai pire.

Elle me pousse contre le mur avant de partir. Les larmes me montent aux yeux, mais je refuse de les laisser couler. Pas devant elles. Jamais.

Je me mets aussitôt à préparer le petit-déjeuner. Autant éviter d'attiser leur colère. Alors que je suis en train de cuire les œufs, Faida débarque et s'appuie contre le plan de travail.

Faida : Toi, tu vas aller m'acheter des fringues et des chaussures.

Je soupire intérieurement. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, mes parents et mes sœurs ne manquent de rien. Elles ont toujours ce qu'elles veulent. Moi .. . .

-  Faida, tu peux pas y aller avec tes potes... ?

Faida : C'est pas une question. Tu le fais ou je dis à maman que t'es allée je sais où.

c'était mon anniversaire y'a 2 mois . Ma seule amie m'avait préparé une surprise. Faida m'a vu rentrer avec. Elle l'a pris pour elle, m'a frappée et utilise ça pour me faire chanter depuis des mois.

Elle me regarde avec un sourire narquois. Comme si elle savait déjà que j'allais céder.

- Ok.

Faida : Bien. Dépêche-toi, j'ai faim.

J'enchaîne. Crêpes, œufs brouillés et les crudités pour le garba ... Je dresse la table et m'éclipse dans ma chambre avant qu'on ne me trouve une autre corvée. Je me lave rapidement, enfile un boubou bleu j'ai que ça en plusieurs coloris et je prie.

Dans cette maison, j'ai plus l'impression d'être une domestique qu'autre chose. Depuis que je suis petite, c'est comme ça. Et je ne parle même pas des coups.

Je commence par le salon. Je dépoussière les meubles, passe la serpillière, range les coussins. Ensuite, je m'attaque à la cuisine : vaisselle, sol, placards. Je frotte jusqu'à ce que ça brille. Je nettoie la salle de bain, les toilettes, le couloir. Quand je pense avoir fini, Kadi arrive et décide de jouer les inspectrices.

Kadi : C'est quoi ce sol ?! C'est encore sale ! Recommence !

Je serre les poings, mais je ne dis rien. Je recommence. Je frotte encore plus fort, mes mains me brûlent à force d'être en contact avec l'eau et les produits d'entretien.

.. ...
.... .. .. . 

Kadi : Maman est partie au boulot. Nettoie la maison et ma chambre après.

- Ok

Dans cette maison, je suis plus une bonne qu'une fille. Depuis toute petite, c'est comme ça. Entre les coups et les ordres, j'ai appris à encaisser. Une fois le ménage terminé, j'attrape mon seau d'eau, mais Faida le renverse exprès.

Faida : Je t'ai dit quoi tout à l'heure ? C'est quand que tu vas m'acheter mes fringues ?

- Je finis et j'y vais.

Faida : Est-ce que je t'ai demandé de finir ?

Je ferme les yeux, inspirant lentement pour ne pas craquer.

- Je vais y aller.

Faida pose sa carte bleue sur la table et s'éloigne. J'essuie l'eau renversée, enrageant de ne pas pouvoir lui répondre. Puis je prends sa carte et je pars.

Deux heures plus tard, j'arrive au centre commercial avec Fatou, ma seule amie.

Fatou : Non mais ta sœur, elle abuse...

- C'est à elle qu'il faut dire ça.

Fatou Moi, je lui aurais déjà cassé la bouche.

- Tu te souviens de la dernière fois que j'ai essayé ?

Fatou grimace. À dix ans, j'avais osé lever la main sur Faida. Résultat ? Elle m'avait arraché mes mèches avec des bouts de cheveux et m'avait lacéré la peau avec ses ongles. J'avais riposté avec un bon coup de poing, mais ma mère m'avait punie violemment. Un seaux d'eau brûlant sur la cuisse , des coups... J'en ai encore des traces.

Fatou : On va éviter

- Ouais.

Elle me regarde avec admiration.

Fatou : Franchement, t'es forte. Moi, j'aurais pété un plomb.

- Je vais pas me morfondre. Y'a pire dans la vie.

Des personnes n'ont pas de toit , non pas assez à manger, ne peuvent pas accéder à des soins médical et même à l'éducation  donc je vais pas en faire tout un plat

Fatou : Peut-être, mais t'as le droit d'en avoir marre.

Je hausse les épaules. Parler de tout ça, ça sert à rien. Autant se changer les idées. On va chercher les habilles de Faida à Guess, puis on file à Zara pour Fatou

Fatou : T'as vu ce pantalon ? Il t'irait trop bien avec tes...

- Doucement, toi !

Fatou : Bah quoi, c'est vrai !

Je roule des yeux, amusée. Puis elle me montre un haut.

Fatou : T'aimes bien ?

- Évidemment.

Fatou : Viens, on prend le même.

- J'ai pas de sous

Depuis quelque temps, ma mère me surveille de près. Plus moyen de garder les enfants de la voisine pour me faire un peu de sous.

Fatou T'inquiète, je prends pour nous deux, coupe Fatou.

- Fatou, t'as pas à...

Fatou : Commence pas avec tes excuses, je prends et c'est tout.

Elle ne me laisse pas le choix. On passe en caisse et on prend le bus. Elle descend cinq arrêts avant moi.

Je fixe la vitre, le cœur serré. Si seulement je pouvais ne jamais rentrer...

Orlia . ᵐᵒⁿ ᵐᵃʳⁱᵃᵍᵉ ᶠᵒʳᶜᵉ [Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant