3 . Cette violence

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Quand je suis arrivée devant la maison, j'ai enfilé le haut que Fatou m'avait acheté sous mon boubou. Une fois prête, j'ai pris une grande inspiration avant d'ouvrir la porte. L'intérieur était plongé dans l'obscurité. Un silence pesant régnait. J'ai déposé les sacs sur la table avant d'allumer la lumière. 

Ma mère, Sahra, était assise sur le canapé, les bras croisés. Kadi et Faida se tenaient à ses côtés, un sourire suffisant aux lèvres. 

Faida : Maman, elle m'a volé de l'argent sur ma carte !

Elle est sérieuse, là ? 

Kadi : Elle est bien, elle ! Déjà qu'on la loge...

Sahra : Donc toi, on te dit d'aller faire des courses et tu en profites pour voler ?

Je me suis figée. Mon cœur s'est mis à cogner dans ma poitrine. 

- Je n'ai rien volé. J'ai juste acheté ce qu'elle voulait.

Faida a levé les yeux au ciel avant de s'approcher brutalement. D'un geste sec, elle m'a arraché mes sacs des mains, envoyant le contenu valser sur le sol. 

Faida : T'es une voleuse, c'est tout !

Sa main est partie comme un éclair. La gifle a claqué contre ma joue, me faisant vaciller. 

Kadi : Elle en méritait une plus grande, maman !

Sahra : Ne t'inquiète pas, je vais la dresser.

Sans prévenir, elle s'est levée d'un bond et m'a saisie par le chignon. La douleur a été immédiate, un élancement violent au cuir chevelu. J'ai voulu me débattre, mais elle m'a traînée de force à travers le salon. 

Kadi et Faida en ont profité pour me donner des coups de pied. L'un dans les côtes, l'autre à la cuisse. Un cri m'a échappé. 

- Maman, arrête !

Mais elle ne m'a pas écoutée. Elle m'a poussée dans l'escalier, m'entraînant jusqu'à ma chambre. Arrivée à l'intérieur, elle a claqué la porte derrière nous. 

Je savais ce qui allait suivre. 

Elle a commencé par un premier coup dans l'abdomen. L'air a quitté mes poumons en un hoquet étranglé. Puis un autre, plus violent, dans mes côtes. J'ai plié sous la douleur. 

Ses poings pleuvaient. Une claque en plein visage, puis un coup de pied dans la cuisse. Mon crâne a cogné le mur, un vertige m'a prise. 

J'ai essayé de me protéger en repliant mes bras sur mon visage, mais elle s'est acharnée. Mes côtes me brûlaient, mes jambes tremblaient sous moi. 

Le temps a semblé s'étirer. Je ne savais même plus depuis combien de minutes elle me battait. 

Quand enfin elle s'est arrêtée, mon corps n'était plus qu'un champ de douleur. 

Orlia . ᵐᵒⁿ ᵐᵃʳⁱᵃᵍᵉ ᶠᵒʳᶜᵉ [Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant