Orlia . ᵐᵒⁿ ᵐᵃʳⁱᵃᵍᵉ ᶠᵒʳᶜᵉ [Correction]

5 . Une discussion

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Fatima et moi, on a passé la soirée dans la cuisine. Franchement, elle est grave attachante. 

Fatima : Ta tenue, tu l'as, non ?

- Heu...

Fatima : Me dis pas que t'en as pas pour ta dot et le Magno Magno ?!

Elle m'a expliqué que c'était une tradition. 

- Bah moi, j'allais juste remettre ce Bazin-là...

Fatima: Mais c'est pas une tenue pour une mariée ! T'inquiète pas, demain, on va l'acheter.

On a continué à discuter longuement, jusqu'à ce que sa mère débarque dans la cuisine. 

Ila : Alors comme ça, vous allez acheter des choses sans moi ?

- On comptait vous le proposer...

Mdr, j'avais zappé. 

Fatima: Maman, c'est un truc pas pour ton âge, et en plus, comme ça, tu auras la surprise.

Ila : Mais pour la robe de mariée, je viendrai.

Je le connais même pas et ils veulent me marier. J'aurais voulu essayer une robe dans de meilleures conditions, pour un homme que j'aime vraiment... 

Chroniqueuse 🤍 : Ne t'inquiète pas , tu finiras par vivre tes plus beau moment avec lui

- Oui, tata.

Les invités ont fini par partir. Évidemment, c'est moi qui les ai raccompagnés, parce que j'suis la bonne de tout le monde. Dès que la porte s'est refermée, ma mère m'a attrapée par le bras. 

Sahra: Tu t'es vue, toi ? Tu vas nous rapporter un paquet d'argent.

Kader : Je sais même pas comment ils veulent d'une fille comme toi comme belle-fille.

Sahra: J'aurais jamais laissé 10K pour une fille comme toi.

Quoi ? 10 000 € ? Ça, c'est un transfert, wsh, non ? J'aurais jamais mis 10K sur la table pour une fille. Avec ça, tu te fais une vie entière et plus. En plus, on lui a rien demandé, à elle. De quel droit elle dit que je mérite pas ? 

J'ai voulu me dégager, aller dans ma chambre, mais j'ai reçu un coup dans le ventre. Puis un autre dans les côtes. Comme j'étais dans le couloir, j'ai percuté le mur et les coups ont continué de pleuvoir. 

Sahra : La prochaine fois que tu pars sans mon autorisation, tu pourras plus te lever. COMPRIS ?!

Son mari l'a retenue avant qu'elle ne me saute encore dessus et il l'a traînée dans leur chambre. Moi, ils m'ont laissée là, à même le sol. J'ai fermé les yeux, serré les dents pour retenir mes larmes. Puis, avec difficulté, je me suis levée et traînée jusqu'à ma chambre. 

Je me suis recroquevillée dans mon lit. Elle avait tapé au même endroit que l'autre fois... Que vous dire de la douleur ? 

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Le lendemain

Je vais vous passer ma matinée. Ménage, cris de mes sœurs, mon père qui a failli me coller une gifle dont je me serais jamais réveillée. Je crois qu'il s'est retenu juste parce que je devais sortir avec ma belle-sœur. 

Je me suis préparée comme d'habitude t-shirt blanc est une bleue, et ça a sonné. J'ai ouvert. 

Fatima: Alors, t'es prête pour les plus grands essayages de ta vie ?

- Oui...

Je crois que dans cette journée, je vais que faire semblant. Je suis pas heureuse d'aller essayer ce genre de robe pour cet événement. 

On est montées dans sa voiture. Après trente minutes de route, on est arrivées sur place. 

Fatima: Salut, Nati, on a besoin d'une robe pour une dot et hlel , au plus vite.

Nati: C'est pour la jeune femme qui t'accompagne ?

Fatima : Oui, ça va être ma belle-sœur.

Nati: Ton frère a choisi une jolie fille, elle est très belle.

- Merci...

J'savais pas quel modèle prendre et j'm'en fichais. Du coup, Fatima a choisi pour moi. Pareil pour ma robe de mariée. 

J'ai galéré à les enfiler en essayant de cacher mes bleus que j'avais recouvert de fond de teint au préalable

Cela est la robe traditionnelle que j'ai essayé pour la dote

Fatima : magnifique. Nati tu fera les retouche hein

Nati : ne t'inquiète pas ma belle

La robe du Magno Kampé elle était un somptueux Bazin blanc éclatant, dont le tissu épais et brillant témoignait d'un luxe indéniable. Chaque pièce de l'ensemble le boubou ample, le pagne et l'écharpe assortie était minutieusement brodée de fils d'or, formant des motifs élégants qui captaient la lumière à chaque mouvement. L'étoffe, à la fois rigide et fluide

D'ailleurs, la robe serrait tellement que ça me faisait mal. Mais Fatima était trop contente de me voir dedans... 

Après les essayages, on est reparties en voiture. J'savais pas où on allait jusqu'à ce qu'elle s'arrête devant une maison. 

Fatima : On est arrivées.

- .. .

Fatima : Bah, chez mon frère !

Faut voir comment je me suis redressée sur mon siège. 

Fatima: Tes parents t'ont pas prévenue ?

Déjà qu'ils me marient sans mon avis, en plus ils me préviennent même pas ? 

- Si, si... J'avais oublié avec le stress.

Fatima : Mdr, moi aussi j'avais ce genre d'oubli. Mais t'inquiète, mon frère, il est pas méchant, c'est juste une façade.

Comment ça, une façade ? Moi, j'ai pas signé pour ça. 

Je suis descendue de la voiture. J'étais face à la maison. J'ai raclé ma gorge deux fois avant de sonner... 

Suite.. ...