Orlia . ᵐᵒⁿ ᵐᵃʳⁱᵃᵍᵉ ᶠᵒʳᶜᵉ [Correction]

6 . Les essayages

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J'ai raclé ma gorge deux fois avant de sonner à la porte. Mon cœur battait vite, trop vite. Je détestais ce genre de moments, ceux où je devais prétendre que tout allait bien alors que j'avais juste envie d'être ailleurs.

Après quelques secondes, la porte s'est ouverte, et là... choc.

Un mec, juste en serviette, debout devant moi.

Je savais même pas où regarder. Son torse ? Son visage ? Le mur derrière lui ? Ses waves étaient impeccables, il était grand, bien bâti... mais franchement, j'étais pas venue pour ça.

- ...

Il a haussé un sourcil, avant de lâcher un soupir et de s'écarter pour me laisser entrer.

Je suis passée devant lui en baissant la tête, mon regard balayant l'intérieur de la maison. C'était immense. Deux fois plus grand que chez mes parents, peut-être même plus. Mais... ça manquait de vie. Pas de décorations, pas de photos, rien qui montrait qu'une vraie personne vivait ici. Juste des meubles froids, impersonnels.

Issac : Mets-toi à l'aise.

Son ton était glacial. Il aurait pu au moins faire semblant d'être courtois, mais visiblement, ce n'était pas son genre.

Je me suis contentée d'hocher la tête pendant qu'il montait à l'étage. J'ai pris place sur le canapé, les mains posées sur mes genoux, et j'ai attendu. L'atmosphère était pesante.

Quand il est redescendu, il portait un jogging et un t-shirt noir. Il s'est assis à côté de moi, un ordinateur sur les genoux.

Issac : Tu peux parler, je vais pas te manger.

Non, jure.

Comme si j'avais envie d'être là.

- Oui, je sais.

Il a relevé les yeux vers moi.

Issac : Tu t'appelles bien Orlia ?

- Ouais. Et toi, Issac.

Je savais déjà son prénom, c'était Fatima qui me l'avait dit. Mais fallait bien jouer le jeu.

J'étais concentrée sur notre échange, essayant d'avoir l'air normale, quand une douleur soudaine m'a vrillé la hanche. J'ai sursauté, un petit "aïe" m'a échappé, accompagné d'une grimace incontrôlée.

Il a levé les yeux de son écran.

Issac : Ça va ?

J'ai vu sa main bouger comme s'il allait me toucher, mais j'ai reculé doucement. Il a compris et s'est arrêté net.

- Ouais... Je pourrais savoir où est la salle de bain ?

Issac :! Au fond du couloir, sur ta gauche.