Deux jours plus tard, je devais me plier encore une tradition.
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Avant la Cérémonie – Le Regroupement dans la Chambre
La chambre était plongée dans une lumière tamisée, filtrée à travers les voilages blancs des fenêtres. L'air était lourd de parfum de fleurs fraîches et de l'encens qui se dissipait lentement, créant une atmosphère presque irréelle. La pièce, pourtant spacieuse, semblait étrangement étouffante pour Orlia, enveloppée dans une mer de tissus et de murmures.
Les femmes s'agitaient autour d'elle, leurs voix se superposant dans une symphonie de conseils, de rires nerveux et de brefs éclats de voix. Elles portaient des tenues traditionnelles aux couleurs vibrantes, mais pour Orlia, tout semblait flou, comme un tourbillon qu'elle était forcée de suivre sans pouvoir s'en échapper.
Ila, sa belle-mère, était là, sa présence imposante et bienveillante, mais Orlia n'arrivait pas à se concentrer sur elle. Ses mains tremblaient, mais elle ne pouvait pas s'arrêter. La tradition l'exigeait : elle devait se préparer pour ce qui allait marquer le début de sa nouvelle vie , et Orlia sentait cette tristesse silencieuse peser sur ses épaules, bien plus lourd que le voile qui se posait sur sa tête.
Une des cousines du marié cousines, Halima, s'approcha d'elle avec une grande boite en bois, une boîte ancienne, ornée de gravures complexes. Elle l'ouvrit délicatement devant Orlia, révélant une série de bijoux en or étincelants.
Halima : Ces bracelets... Ils sont précieux, ma chérie. Ils symbolisent la force et la longévité de ton mariage. Mets-les, tu es une femme maintenant, dit-elle d'une voix douce, mais Orlia sentit la froideur du métal avant même qu'on lui les mette autour des poignets. Elle les accepta sans un mot, sentant les regards de toutes les femmes se poser sur elle, comme si elles cherchaient à déchiffrer ses pensées.
Les mains d'Ila se posèrent sur son épaule, un geste protecteur et ferme, comme pour lui dire qu'elle n'était plus une enfant, que cette journée allait la transformer à jamais. Mais à chaque geste, à chaque mouvement, Orlia se sentait plus distante de cette réalité. Elle était là, entourée de femmes qui la regardaient avec fierté, mais aussi une certaine forme de complice tristesse, comme si elles savaient que cette union n'était pas celle qu'elle aurait choisie.
Ila : Maintenant, ma fille, laisse-nous t'habiller pour que tu sois prête pour ce moment important, dit Ila, en soulevant le drap de satin qui couvrait la pile de vêtements à ses pieds.
Orlia se leva lentement, sentant la lourdeur de la robe brodée qu'on lui tendait. C'était le moment décisif. Elle glissa doucement dans la tenue, laissant les femmes l'habiller avec des gestes précis et pleins de respect. La robe en Bazin s'ajustait à son corps, serrée autour de sa taille, ses bras enveloppés de tissus soyeux. Ses yeux se perdaient dans le reflet de la grande glace accrochée à la porte de la chambre.