Chapitre 7

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Quand Zoé se réveilla, tout était noir. Elle était dans un monde étrange, noir, dénué de sons, de personnes et tout simplement, de tout. Il n'y avait rien. Elle leva la tête, tourna dans tous les sens, mais ne trouva rien pour sortir de ce cauchemar. Elle appela quelqu'un, du moins elle interpela quelque chose. Sa voix se répercuta contre des parois invisibles. Elle n'entendait rien. Seulement l'écho de sa voix, plaidant quelque chose qui l'aiderait à sortir de ce monde atroce.
Elle réessaya de crier, plus fort, sans résultat. Elle hurla, cria, murmura, chuchota, sans jamais aucune réponse.
Après le sixième hurlement, sa voix était cassée. Elle éclata en sanglots. Elle continua de pleurer de longues minutes, ou, qui sait, des heures ? Elle avait perdu la notion du temps. Elle ne savait plus rien du jour, ou du temps passé depuis qu'elle était arrivée.
Au bout d'un certain temps, elle s'endormit, ses larmes ne pouvant même plus couler. Ces dernières avaient séché sur ses joues. La jeune fille dormait profondément. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle se trouvait dans un petit lit douillet blanc. Il était séparé du reste de la salle par des rideaux blancs. Zoé se leva, voulant entrouvrir les rideaux, mais tomba lourdement par terre, comme si ses jambes ne pouvaient plus soutenir son poids.
Le rideau s'ouvrit brusquement, laissant apparaître une vieille femme au yeux globuleux, vêtue d'une longue robe couleur charbon.
Elle était encadrée d'Emma et Arthur, qui arboraient une mine à la fois triste et apeurée.

-Oh ! Laissa échaper la vieille dame. Voilà une nouvelle pensionnaire ! Allonge toi bella -elle était Italienne.

-Que.. Que c'est il passé ? Bredouilla Zoé, étourdie par sa chute.

Arthur lui expliqua tout :

-Eh bien, nous avions mit un réveil magique pour pouvoir finir la visite de l'école, et lorsqu'il a sonné, nous t'avons attendu devant ta porte. Après quelques minutes nous t'avons entendu crier, puis hurler, et pour finir pleurer.
Nous avons appelé Madame Bianchini, la responsable des maladies et blessures qui t'a expédié à l'infirmerie. Nous avons attendu jusqu'à ton réveil.

Zoé asseyait de comprendre les paroles prononcés par son ami, mais un horrible mal de crâne l'empêchait de rêflechir. Elle se massa le crâne, qui lui était très douloureux.

-D... D'accord. Et depuis combien de temps suis-je endormie ? Articula la jeune fille.

Ses deux camarades se regardèrent, décidant lequel des deux lui expliquerait la nouvelle.
Hélas, madame Bianchini ne leur laissa pas ce plaisir.

-Six heures bella. Cela fait six heures que tu te repose.

Zoé se redressa brutalement, ce qui lui décrocha une grimace des plus terribles.

-S... Six heures ? Mais... Il est vingt heures trente !

-Eh oui bella. C'est comme ça.
Lui répliqua l'infirmière.

-Je... Pendant que je dormais... Je n'était pas là... J'étais dans un noir total, et je criait à l'aide, mais seul mon écho me répondait. Je... J'ai fini par perdre la notion du temps... Et des informations capitales sur...
Sur moi.

L'infirmière, Emma et Arthur se fixaient droit dans les yeux. Ils discutaient silencieusement.

-Aller bella. Il est temps de te reposer. S'empressa de s'exclamer madame Bianchini.

A ces mots, elle tira d'un coup sec les rideaux blanc.
La fatigue s'emparait petit à petit de la jeune fille, qui luttait pour ne pas sombrer dans le monde chaotique. Elle résista de toutes ses forces, se remémora sa journée, les salles, les professeurs, mais l'image du monde noir lui revenait en tête dès qu'elle baissait sa garde. Elle luta comme ceci pendant près de deux heures, avant que la fatigue ne l'emporte pour de bon.
Elle ne rêvait de rien, aussi elle eut l'impression de se rêveiller très rapidement.
Lorsqu'elle entrouvrit les yeux, elle aperçut la lumière des lunes argentées, qui transperçait les rideaux blancs, d'une finesse innimitable.
Elle se redressa, puis s'assit.
Elle entrouvrit un rideau et regarda autour d'elle, il n'y avait personne. Elle scruta l'horizon, le moindre recoin en quête de vie, mais ne trouva rien. Elle se rallongea donc dans son lit et se rendormie. Lorsqu'elle se réveilla, elle était de retour dans le monde noir. Elle avait totalement oublié l'infirmerie, Emma, Arthur, Pendragon, elle même. Elle ne pensait qu'à sortir d'ici. Elle ne hurla pas, n'appela pas à l'aide. Elle se recroquevilla, et pleura doucement. Elle serait ses poings si fort que ses jointures blanchirent. Elle ferma les yeux, ne voulant plus les rouvrir. Soudain, une main se posa sur son épaule. Elle se réveilla en sursaut, elle était en sueur.
Elle avait des spasmes et des larmes coulaient toujours sur ses joues. La main qui l'avait sortit de ce cauchemar était celle d'Arthur. Sans réfléchir, elle lui sauta au cou. Elle le serra fort, pour le remercier de l'avoir sortit de ce monde horrible.
Elle avait le souffle court, ne pouvait plus parler. Elle se rallongea donc calmement. Ses spasmes se calmèrent, et ses larmes arrêtèrent de couler.
Elle se calma, en pensant à des choses réconfortantes, comme ses parents, Emma, Arthur, Mademoiselle Adonna.
Elle regarda autour d'elle et remarqua qu'il n'y avait toujours personne, et que le soleil traversait les fins rideaux blanc. Ce dernier inondait la pièce de lumière, ce qui fit un peu sourire Zoé.
Elle respira, expira, puis recommença. Ce rituel la calmait toujours.

-Oh bella ! Tu es enfin réveillée !
Tu vas pouvoir quitter l'infirmerie.

La jeune fille sourit de toutes ses dents.

-C'est vrai ?

-Puisque je te le dis, bella.

Zoé enleva à la hâte les couvertures, en grimaçant, et, avec l'aide d'Arthur, retourna jusqu'à sa chambre pour se changer.
Elle récupéra son uniforme, l'enfila, puis sortit de sa chambre.
Emma et Arthur l'attendait.

-Comment ça va Zoé ?Demanda Arthur, pour le moins anxieux.

-Je vais mieux, merci. Répondit l'intéressée.

-Alors finissons la visite. Reprit le garçon.

Ils se dirigèrent vers une pièce à l'est de l'édifice, qui contenait des centaines de compartiments réctangulaires, où plusieurs élèves parlaient.

-Voici la salle de communication, où tu pourra parler à tes proches ou une personne de ton choix.
S'écria Emma.

Zoé voulut sauter dans une des cabines et appeler ses parents, mais elle devait avoir l'air normal. Bien évidement, tout le monde la prenait pour une éléve normal, bien qu'elle vienne du monde des humains.
Elle se retourna vers ses amis, pour continuer la visite.

-La visite est terminée, commença Arthur, il restera plusieurs endroits spéciaux, comme les salles de combats ou d'étude des élytes, mais ces classes ne sont pas importantes pour le moment. Nous allons donc t'expliquer le réglement et d'autres petites choses utiles.

Ils regagnèrent la salle principale, puis s'assirent sur un banc.

-Alors pour commencer, reprit Arthur, le règlement :
Il est interdit de pratiquer la magie dans les couloirs, la salle principale, la forêt, la bibliothèque, la salle de communication ou la salle des jeux -apart dans certains cas spéciaux.
Ensuite, il va de soi qu'on doit le respect aux professeur.
Il est interdit de parler ou de crier dans la bibliothèque.
Le couvre feu est à vingt-deux heures. Tous les élèves doivent être dans leur dortoir respectif à vingt-deux heures.
Il est interdit de sortir des dortoirs après le couvre feu.
Toute infraction aux règles est punie par une exclusion de deux jours, où les élèves travaillent en permanence sous la direction d'un ou plusieurs professeurs.
Voila pour le règlement, on te donnera une copie ce soir. Je te propose qu'on se balade dans Pendragon, que tu nous poses toutes les questions qui te viennent à l'esprit, et que tu commences tes cours demain.
Cela te va ?

-Oui, parfaitement.

Ils passèrent le reste de la journée à vagabonder dans les couloirs, en parlant de tout et de rien, pour que Zoé puisse mémoriser le chemin à prendre pour ses cours.

-Emma, Arthur... Débuta Zoé. Il faut que je vous pose une question. Pourquoi... Pourquoi suis-je ici, pourquoi moi, quel est mon rôle dans cette histoire ?

-Eh bien tu es ici pour... Hum... Tu, toi... Toi, car tu es la seule qui... Arthur s'arrêta immédiatement.

-Moi car quoi ? L'encouragea la jeune fille en haussant un sourcil.

Emma et Arthur se regardaient, ils parlaient silencieusement. Zoé détestait ça.
Emma inspira, expira, puis lui expliqua tout.

-Toi car c'est à cause de tes parents que nous sommes en guerre.

Zoé Sanders 1:La naissance d'une légende Où les histoires vivent. Découvrez maintenant