Chapitre 13

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Lorsque Zoé se réveilla, le soleil avait reprit sa course et était déjà haut dans le ciel.
La jeune fille s'éveilla, bailla, se frotta les yeux, puis se redressa en position assise. Elle avait les cheveux en bataille, et la marque de son oreiller sur sa joue.
Elle rebailla puis s'étira.
Elle sortit lentement de son lit, avant de se diriger vers la salle de bain. Zoé se lava le visage avec de l'eau fraiche, et frémit lorsque l'eau coula le long de son cou puis de son dos.
Elle revêtit son uniforme, sans oublier de coiffer sa tignasse brune.
La jeune fille enfila ses bottes de sept lieux, puis sortit de sa chambre pour attendre ses amis.
Le temps passa, mais personne ne sortit de sa chambre.
Zoé trouvait ça étrange, surtout avec Emma et Arthur qui n'étaient jamais en retard. Toujours en avance.
Elle retourna dans sa chambre et jeta un coup d'œil à son réveil- il venait du monde humain- et sauta un battement de cœur en voyant l'heure affichée.

-13 heure 26 ?! Hurla-t-elle en ecarquillant les yeux.

Elle fila au réfectoire à la vitesse de la lumière, et repéra en moins d'une minute la table de ses amis.
Elle s'assit avec eux, et soupira en s'afalant sur sa chaise.

-Pfiou, vous ne pouvez pas comprendre à quel point courire dans tout le château à la vitesse de la lumière est épuisant, se plaignit la jeune fille.

Ses amis éclatèrent de rire, en se tordant sur leurs chaises.

-Haha très drôle, ironisa Zoé.

Arthur, Mélodie, Emma et Neïre redoublèrent de rire.

-Cela t'apprendra à être en retard, espèce de marmotte ! Laissa échapper Mélodie.

Zoé leva les yeux au ciel et nota sur sa feuille arimanris, ce plat délicieux au goût de patates bien dorés.
Le plat arriva à la seconde, puis la jeune fille se jeta dessus, et le dévora en un rien de temps.
Une fois son plat fini, elle jeta un coup d'œil furtif derrière elle, et remarqua qu'une bande de filles échangeaient des paroles en chuchotant, tout en la pointant du doigt.
Zoé prit un air éberluée, puis se retourna entièrement pour lancer à ces filles malpolies :

-Je peux savoir ce qui vous fait rire ?

Les filles redoublèrent de fou rire, puis une fille aux cheveux noir de jais et aux yeux bleu lagon, la tête du groupe, lui répondit.

-Toi, juste toi. Ricanat elle.

-Et donc, pourquoi vous fais je rire ? Réitéra la jeune fille.

-Oh mais tu ne comprend pas ! S'agaça la tête du groupe.
C'est juste que tu es célèbre, sans que personne ne te connaisse !

Zoé la dévisagea longuement, ne comprenant absolument pas ce qui était drôle et pourquoi elle était célèbre sans l'être.
La fille aux cheveux noirs remarqua la moue débousolée de Zoé, et lui expliqua :

-Bon, tu es célèbre dans le monde entier car tu es la fille de deux rebelles, mais personne ne sait à quoi tu ressemble, ni ton prénom. Et maintenant, fiche nous la paix.

Et sur ces mots, elle fit un signe de tête à ses amies, puis s'en alla sur une démarche de diva.
La jeune brune leva les yeux au ciel, puis retourna à sa conversation avec ses amis.
Ces derniers n'avaient pas remarqué qu'elle s'était retournée, et discutaient de bon train en rigolant.
Cela fit sourire Zoé et elle participa elle aussi.
Les rires et les paroles insensées fusaient dans tous les sens, inondant la pièce d'une atmosphère chaleureuse.
Bientôt, il fut l'heure de se quitter, et Arthur et Zoé gagnèrent le cour d'histoire de l'excentrique madame Duval Leroy.
Zoé ne l'aimait vraiment pas, elle et ses airs hautains d'adulte supérieur. Sans compter que dès le premier jour, elle l'avait fusillé du regard et humiliée devant tous ses amis.
La jeune fille frissonna en y pensant.

-Ça va Zoé, demanda Arthur, toujours très protecteur avec la jeune fille.
Tu as froid ?

Zoé fit non de la tête, et engagea une discussion qui la rendait moins mal à l'aise.

-J'ai oublié de te dire, la devança le garçon, Mademoiselle Adonna à annoncé que le bal de printemps aura lui ce week-end.

La jeune fille s'arrêta net, et sauta métaphoriquement de joie :

-Un bal ? De printemps ? C'est super ! Mais il va falloir que je me trouve une robe ! Ou un pantalon ? Oui c'est mieux. Mais et mon cavalier ? Peut-être pourrais-je demander à Emma ?
A moins qu'elle aille déjà avec Neïre... Et si...

-Zoé, on arrive en cours ! Lui rappela Arthur.

Elle ne voulait pas y aller !
Elle inspira, et rentra dans la salle fatidique.
Madame Duval Leroy était assise à son bureau, et dévisageait tous les élèves qui rentraient dans sa classe, comme s'ils lui avaient volé quelque chose.
Sans le vouloir, Zoé leva les yeux au ciel et s'installa à côté d'Arthur sur l'estrade à côté de la fenêtre.
Un long cours sur la guerre entre les nains et les diaprôles -petites créatures aspirant l'énergie des hommes pour mieux les dévorer-
débutât.
Après une trentaine de minutes, Zoé n'en pouvant plus, se laissa aller et regarda par la fenêtre.
Tout était magnifique...
La forêt touffue bordait une partie de la clairière magique et le lac translucide avait dégelé depuis quelques temps.
Zoé énuméra toutes les petites choses du paysage :
Un arbre bleu et rose, un lac d'une limpidité extraordinaire, une forêt noire et touffue, un drône suspicieux, une clairière magique, une... Un drône suspicieux ?
Zoé sursauta, et chuchota à son ami :

-Arthur, qu'est ce que cette espèce de drône blanc ?

Arthur tourna la tête en direction de la fenêtre, puis se mit à crier en direction de la professeur :

-Madame ! Un ariglielle nous espionne ! C'est les sorciers !

La professeur, en balayant de sa main gantée la déclaration d'Arthur, lui répondit ceci :

-Arthur, Arthur... Soyez raisonnable, Pendragon est sécurisé, il n'y a aucune chance pour qu'un ariglielle pénètre ce lieu.

Elle jeta un coup d'œil en direction de la fenêtre, et écarquille ses yeux.

-Un ariglielle ! Les enfants tous dehors, au réféctoire ! Hurla-t-elle, hystérique.

Un brouhaha et des cris surpris retentirent, avant que tous les élèves ne quittent la salle, apeurés.
Madame Duval Leroy attendit que tous le monde ait quitté la salle pour la fermer à clé, puis regagna le réfectoire, ses élèves sur les talons.
Une fois dans le réfectoire, la professeur agita les mains pour que l'attention soit portée sur eux, et se mit à hurler :

-Nous sommes espionnés par les sorciers ! Un ariglielle était à la fenêtre de ma salle !

La directrice apparut dans un tourbillon d'étincelle, et réclama le silence.

-Silence ! Calmez vous chers élèves. Elle attendit que tout le monde soit calmé et l'écoute, puis reprit.
Je ne vous mentirais pas, les sorciers nous espionnent, et j'en ai déduis qu'ils veulent nous attaquer. Ce qui signifie que nous ne somme plus en sécurité à Pendragon.

Zoé Sanders 1:La naissance d'une légende Où les histoires vivent. Découvrez maintenant